Projet de loi 15: «Où sont les pharmaciens communautaires?» se demande l’AQPP

Dans le mémoire, l’AQPP appuie la volonté du gouvernement d’améliorer l’efficacité du système de santé, mais croit que les pharmaciens communautaires doivent davantage être impliqués et inclus dans le projet de loi 15, la Loi visant à rendre le système de santé et de services sociaux plus efficace. Toutefois, si l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) ont pu passer en commission parlementaire pour présenter leurs recommandations, l’AQPP n’y a pas été conviée. À lire aussi: Projet de loi 15: «Il faut créer une direction des soins et services pharmaceutiques au sein de Santé Québec» «Afin de répondre aux besoins réels de la population, l’apport des pharmaciens doit être considéré à sa juste valeur et ceci doit se refléter dans la place qu’on leur donne tant dans les instances décisionnelles de Santé Québec que dans celles des établissements de santé. On ne peut pas se permettre de négliger l’expertise et l’accessibilité des pharmaciens communautaires», a affirmé par communiqué Benoit Morin, le président de l’AQPP. Le syndicat demande que les pharmaciens communautaires fassent partie des décisions, au sein du conseil d’administration de Santé Québec ou dans les différentes instances régionales. L’AQPP déplore par ailleurs que la structure de gouvernance de Santé Québec actuellement proposée par le gouvernement soit hospitalo-centriste. «Afin d’assurer le maintien de l’expertise et la coordination des services pharmaceutiques pour l’ensemble du territoire québécois, l’AQPP est d’avis qu’une direction des services pharmaceutiques dirigée par un pharmacien au sein de Santé Québec s’avère nécessaire.» Élargir le droit de prescription L’AQPP demande aussi au gouvernement d’ajouter de nouvelles conditions mineures, de retirer les limites de temps et de permettre l’autonomie du pharmacien dans la prescription de l’ensemble des conditions mineures. Par exemple, l’association demande d’ajouter notamment la prophylaxie pré-exposition au VIH, la dysfonction érectile, les dermatites, la vaginose bactérienne, les hémorroïdes et les otites externes. Elle demande également au gouvernement de retirer les délais pour la prolongation d’ordonnances. Encadrer les PSP De plus, l’AQPP croit que le gouvernement devrait profiter de l’adoption du projet de loi 15 pour mettre fin aux pratiques illégales de certains programmes de soutien aux patients (PSP) traditionnels. «Ces programmes servent fréquemment de vecteurs pour la mise en place d’ententes d’exclusivité relatives à la distribution de médicaments, tant avec des pharmaciens qu’avec des grossistes en médicaments et des médecins», écrit l’AQPP dans son mémoire. À lire aussi: Faut-il faire le ménage dans les programmes de soutien aux patients? Elle reconnait que ces programmes ont une forte utilité dans le suivi et le succès des thérapies visées, mais souhaite que ces programmes soient mieux encadrés afin de permettre au patient d’exercer son libre choix en ayant recours aux services du pharmacien qu’il aura choisi.

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