Prévention des cancers: le vaccin GARDASIL®9 approuvé pour de nouvelles indications

Selon Merck, le fabricant de ce vaccin anti-VPH, cette approbation élargie du GARDASIL®9 représente une étape importante dans la prévention de ces cancers. En effet, à l’heure actuelle, il n’existe aucun programme de dépistage de ces cancers liés au VPH. Pourtant, de 25% à 35% des cancers de la bouche et de la gorge sont causés par une infection orale au VPH, selon l’Agence de la santé publique du Canada. «Cette approbation représente le premier outil clinique pour aider à prévenir le cancer de l'oropharynx et les cancers de la tête et du cou causés par l'infection par le VPH chez les hommes et les femmes», a souligné, par voie de communiqué, la Dre Vivien Brown, présidente sortante de la Fédération des femmes médecins du Canada (FFMC) et cofondatrice de la Semaine de la prévention du VPH au Canada. De son côté, le Dr Anthony Zeltouni, du Service d'otorhinolaryngologie de la Faculté de médecine de l'Université McGill, se réjouit de ce «nouvel outil pour la prévention de ces cancers» puisque les «cancers de la tête et du cou imposent un lourd fardeau émotionnel et physique aux patients». Pour ce qui est du cancer de l’oropharynx lié au VPH, ce fardeau retombe plus souvent sur les hommes puisque le taux d’incidence de ce cancer est plus de 4,5 fois plus élevé chez eux que chez les femmes. Par contre, ce taux est en hausse chez ces dernières depuis plusieurs décennies. Une autorisation avec conditions Plus précisément, ce vaccin anti-VPH est désormais accessible aux personnes de 9 à 45 ans pour la prévention de ces cancers causés par les VPH des types 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58. Ce vaccin a reçu une autorisation de commercialisation avec conditions, en attendant les résultats d’études permettant d’attester son bienfait clinique. Ce médicament est aussi utilisé chez les personnes de cette même tranche d'âge pour la prévention des infections causées par le VPH ainsi que pour le cancer du col de l'utérus, de la vulve, du vagin et de l'anus causé par ce virus. Notons qu’environ 75% des Canadiens sexuellement actifs non vaccinés contracteront une infection par le VPH à un moment ou à un autre de leur vie. De nombreuses personnes infectées ne présentent aucun symptôme, de sorte qu’elles risquent de transmettre le virus sans le savoir. Au pays, cette maladie touche plus de 550 000 personnes chaque année.

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