Plus de 12% des diabétiques canadiens souffriraient d’une dépression

Les personnes aux prises avec le diabète n’ont pas que les impacts physiques de la maladie à gérer au quotidien. Les conséquences psychologiques seraient aussi très grandes pour elles, ainsi que pour leurs proches. C'est ce que révèle une étude mondiale, dont les résultats ont été publiés le 26 juin à Chicago, à l’occasion des 73e réunions scientifiques de l'American Diabetes Association (ADA).L’enquête DAWN2MC (Diabetes Attitudes, Wishes and Needs 2) montre que 28% des diabétiques au Canada ont éprouvé une détresse émotionnelle considérable et que 15% se sont sentis victimes de discrimination à cause de leur maladie. En outre, plus de 12% souffriraient de dépression. Il s'agit d'une donnée importante au regard du vécu de ces patients qui est oubliée ou passe souvent inaperçue.L'étude DAWN2MC a examiné les opinions de plus de 15 000 personnes, atteintes de diabète ou prenant soin de personnes diabétiques, dans 17 pays répartis sur quatre continents. Ce sondage a permis d'évaluer un grand éventail d'indicateurs psychosociaux des soins du diabète, y compris la discrimination et sa portée sur le bien-être émotionnel.DAWN2MC a mis en évidence de grandes variations de perception entre les pays. Les taux de discrimination perçue varient de 11 à 28% chez les personnes diabétiques et de 10 à 40% chez leurs proches parents. Le Canada ne fait donc pas figure d’exception. La situation serait pire dans d’autres pays.La discrimination dont seraient victimes les diabétiques a même été observée par leurs proches et les professionnels de la santé. Au Canada, plus de 13% des membres de la famille d'une personne diabétique croient que leur proche est victime de discrimination et 12% des professionnels de la santé interrogés se sont dits préoccupés par cet aspect. Ces derniers ont aussi indiqué qu’ils percevaient un «besoin important» d'améliorer l'acceptation des personnes diabétiques en tant que membres à part entière de la société.L’étude a fait ressortir les autres faits saillants suivants au Canada:27% des proches parents ont indiqué que le diabète représentait un lourd fardeau pour la famille;89% des répondants diabétiques avaient participé à un programme ou à une activité d'information sur le diabète;plus de 35% des proches parents avaient déjà participé à un programme ou à une activité d'information sur le diabète.«Même si le Canada a fait un travail remarquable pour renseigner les personnes vivant avec le diabète, nous pourrions faire mieux», a commenté le docteur Michael Vallis, professeur agrégé à l'Université Dalhousie, au Nouveau-Brunswick, au sujet de cette étude. Prendre la mesure du fardeau lié au diabète, tel que la discrimination vécue, nous aidera à mieux faire face aux aspects émotionnels de la maladie».

Plus de 12% des diabétiques canadiens souffriraient d’une dépression

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