Plaies difficiles: un fardeau pour le système de santé, selon l’ICIS

Même si elles sont bien souvent évitables, les plaies difficiles, qui sont acquises dans les milieux de soins de santé, représentent un lourd fardeau à porter pour le système de santé canadien.C’est le constat qui ressort d’une étude réalisée par l’Institut canadien d’information en santé (ICIS) grâce à des données colligées en 2011 et en 2012 dans la plupart des établissements de santé du Canada. Pour des raisons de standardisation méthodologique, les données du Québec ont cependant été exclues de l’analyse.L’étude de l’ICIS a pour objectif de montrer la prévalence des plaies difficiles selon le type de plaie et le milieu de soins. Elle évalue également plusieurs facteurs de risque liés aux plaies, comme le diabète, les maladies du système circulatoire et l’âge.Les plaies difficiles comprennent trois groupes : les plaies chroniques, les ruptures de la barrière cutanée et les résultats postopératoires indésirables (plaies iatrogènes). La définition exclut toutefois les lésions moins évitables, comme les plaies chirurgicales non difficiles, les lésions malignes, les stomies et les plaies résultant de traumatismes.Les données de l’ICIS indiquent qu’environ 4 % des patients hospitalisés en soins de courte durée, 7 % des clients des services à domicile, 10 % des patients en soins de longue durée et 30 % des patients en soins continus complexes ont déclaré une plaie difficile.Selon l’ICIS, le diabète et la maladie vasculaire périphérique constituent deux des facteurs de risque les plus significatifs pour l’apparition des plaies et leur difficulté à guérir dans les milieux de soins étudiés.Les complications du pied diabétique auraient à elles seules entraîné plus de 2000 amputations au Canada en 2011-2012, est-il mentionné dans l’étude.Autre constatation : les patients âgés entre 65 et 74 ans seraient ceux chez qui la prévalence des plaies difficiles est la plus élevée. Après 75 ans, le nombre de patients souffrant de ces plaies serait cependant moins élevé.L’ICIS émet l’hypothèse que les personnes courant le plus grand risque de plaies ne vivent peut-être pas aussi longtemps à cause des conditions chroniques qui les affligent.Pour consulter l’étude de l’ICIS.

Plaies difficiles: un fardeau pour le système de santé, selon l’ICIS

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes