Pharmaciens en GMF: l'APES déçue par l'orientation ministérielle

L'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) est déçue que le nouveau cadre de gestion des groupes de médecine de famille (GMF) fasse uniquement mention des ententes qu'ils peuvent conclure afin d'embaucher à temps partiel des pharmaciens d'officine et non des pharmaciens hospitaliers.Dans un message transmis aux membres de l'APES la semaine dernière, le président et la directrice générale de l'association, François Paradis et Linda Vaillant, expliquent qu'ils ont fait de multiples représentations au cours des dernières années afin que la présence de pharmaciens d'établissements dans les GMF soit considérée comme un modèle à développer.Or, le nouveau cadre de gestion des GMF, dévoilé à la fin de l'été dernier, prévoit des subventions permettant de conclure des ententes avec des pharmacies communautaires. Aucune mention d'ententes possibles avec les établissements de santé ne s'y trouve.« Les avantages de la présence d’un pharmacien en GMF sont évidents, écrivent François Paradis et Linda Vaillant. Que ce soit en optimisant la pharmacothérapie individuelle, en contribuant à l’autonomisation du patient, en favorisant l’adhésion au traitement ou en améliorant le partage de l’information sur les médicaments au sein de l’équipe de médecine familiale, le pharmacien contribue activement à la réalisation de la mission des services de première ligne. »« Cela dit, nous continuons de croire que ce pharmacien doit être rattaché au réseau public de santé, poursuivent-ils. L’intégration d’un pharmacien de première ligne détenant un lien d’emploi avec un établissement de santé lui permet de bénéficier du soutien professionnel de ses collègues du département et d’avoir accès aux ressources informationnelles et outils cliniques existants. De plus, une telle intégration facilite l’accès à des ressources de pharmaciens œuvrant dans les milieux spécialisés de deuxième ou de troisième ligne du réseau public de la santé. »François Paradis et Linda Vaillant ajoutent que la qualité des actes posés par les pharmaciens hospitaliers est notamment soumise aux vérifications du Comité des médecins, dentistes et pharmaciens de l'établissement auquel ils sont rattachés.« Malgré les multiples représentations de l’A.P.E.S. auprès des acteurs concernés, force est de constater que le MSSS a pris la décision de prendre une autre orientation », déplorent François Paradis et Linda Vaillant, notant toutefois que « certaines informations laissent croire que les ententes déjà conclues entre certains GMF et des établissements de santé pourraient continuer de s’appliquer ».« Nous encourageons nos membres exerçant en GMF à continuer de faire la démonstration au quotidien de la valeur ajoutée du pharmacien d’établissement en première ligne. C’est, pour l’instant, la meilleure façon de faire évoluer ce dossier à plus long terme », concluent le président et la directrice générale de l'APES.Lire le message complet de l'APES à ses membres

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