Pharmacie: Québec compte abolir les frais de franchise et de coassurance pour la prolongation des ordonnances

Le cabinet du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a confirmé à ProfessionSanté.ca que le gouvernement envisageait actuellement d’abolir les frais de franchise et de coassurance pour les assurés du régime public d'assurance médicaments ayant besoin d'une prolongation de leur ordonnance par un pharmacien.«Avec le règlement que nous souhaitons adopter, cette même personne pourrait directement se présenter à la pharmacie pour obtenir son médicament, sans avoir à payer de frais supplémentaires au comptoir, lorsqu’elle en aurait besoin une seconde fois», a illustré l’attachée de presse au cabinet du ministre de la Santé et des Services sociaux, Marjaurie Côté-Boileau.Avec la pandémie de COVID-19, plusieurs patients se sont vus dans l’impossibilité de voir leur médecin de famille et se sont donc rendus en pharmacie. Le nombre de prolongations d’ordonnance en pharmacie a ainsi considérablement augmenté. De mars à juin derniers, plus de 167 000 patients ont obtenu une prolongation d’ordonnance à la pharmacie, comparativement à 70 000 l’an dernier, comme l'a rapporté Radio-Canada cette semaine.Toutefois, contrairement aux services rendus par un médecin, les patients doivent payer une franchise et des tarifs de coassurance de leur poche pour obtenir ce service en pharmacie.« L’enjeu est simple : les montants exigés aux patients au comptoir de la pharmacie font en sorte que plusieurs patients continuent de se tourner vers leurs médecins pour ne pas payer de frais supplémentaires en succursale », explique Marjaurie Côté-Boileau.Le gouvernement reconnaît que cette pratique peut entraîner un frein à l’accessibilité des soins de santé, d’où l’importance d’abolir ces frais. « Comme le gouvernement souhaite décloisonner la profession des pharmaciens et réduire l’attente pour consulter un médecin de famille, nous croyons que cette avenue est la bonne », ajoute l’attachée de presse.Aucune date n’est confirmée quant à la mise en place d’un possible règlement pour l’abolition des frais de prolongation. « Différentes options seront proposées aux autorités ministérielles prochainement », indique Marjaurie Côté-Boileau.L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) demande l’abolition des frais de franchise et de coassurance pour les nouvelles activités depuis l'adoption du projet de loi 41, en 2011.L'AQPP demandait à ce que ces nouvelles activités soient remboursées sous le régime d'assurance maladie, mais le gouvernement de l'époque a préféré qu'elles soit payées au moyen du régime public d'assurance médicaments, menant ainsi à la mise en place d'une franchise et d'une coassurance.L'AQPP est par ailleurs présentement en négociations avec le gouvernement concernant la rémunération des activités pharmaceutiques pour les assurés du régime public.

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