Pharmacie d’établissement: un nouvel outil pour mieux utiliser le Paxlovid

Le nouvel outil propose neuf étapes à suivre aux pharmaciens d'établissement, pour les soutenir dans leur évaluation d'un patient. Ces étapes ne sont pas différentes de celles qui s'appliquent à d’autres médicaments. En voici un petit aperçu. D’abord, le pharmacien doit valider si l’état du patient correspond aux indications d’utilisation et aux critères de priorisation de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Rappelons que pour utiliser le Paxlovid, le patient doit avoir testé positif à la COVID-19, avoir 18 ans et plus, avoir des symptômes depuis 5 jours ou moins et être immunosupprimé, peu importe le statut vaccinal. À lire aussi: Paxlovid: une distribution au compte-goutte en pharmacie communautaire Après avoir validé l’état du patient, le pharmacien doit collecter les données cliniques pertinentes, réaliser l’histoire médicamenteuse, déterminer les interactions médicamenteuses potentielles et rédiger l’ordonnance. Si nécessaire, il doit prescrire les ajustements requis des médicaments concomitants par le plan de gestion des interactions. Finalement, il doit communiquer avec la pharmacie communautaire désignée pour discuter avec le pharmacien des activités réalisées et de la prise en charge subséquente. Algorithme décisionnel Les auteurs du document proposent également un algorithme décisionnel pour l’évaluation du patient avant l’amorce de ce médicament anti-COVID. D’abord, si l’état du patient correspond aux indications du Paxlovid et aux critères de priorisation de l’INESSS, le pharmacien doit calculer le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) du patient. Si le DFGe est inférieur à 30 mL/min, il faut recommander à l’équipe traitante d’éviter le Paxlovid et d’utiliser le sotrovimab. Si le DFGe est supérieur, le pharmacien doit déterminer si le patient a pris un des médicaments ou produits suivants: - Inducteur puissant du CYP3A4 dans les 14 derniers jours - Substrat du CYP3A4 et CYP3A5, CYP2D6, glycoprotéine-p, OATP1B1/1B3 ou BCRP avec un index thérapeutique étroit Dans le cas où le patient a pris un de ces produits, il faut recommander le sotrovimab ou le remdésivir, si le sotrovimab n’est pas nécessaire. Toutefois, s’il n’a pas consommé ces produits, il lui sera suggéré de prendre le Paxlovid. Par ailleurs, l’outil d’aide à la décision rédigé par le Groupe spécialisé en maladies virales chroniques de l’APES donne différents conseils destinés aux patients. Il est conseillé notamment d’éviter les drogues qui interagissent de façon significative avec le ritonavir (ecstasy, cocaïnes, fentanyl, entre autres), de sauter la dose manquée s’il reste moins de 4 heures avant la dose suivante et de ne pas écraser ni couper ou mastiquer les comprimés. Pour lire le document de l'APES, cliquez ici.

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