Pharm. D. pour pharmaciens en exercice : L’Université de Montréal lancera son programme dès 2011

La Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal prévoit offrir, à compter de septembre 2011, un programme de perfectionnement professionnel de Pharm. D. pour les pharmaciens en exercice (PDPE). Tous les pharmaciens du Québec pourront s’y inscrire, peu importe l’université où ils ont obtenu leur baccalauréat.« C’était une des conditions de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) qui a demandé, au moment de la création du Pharm. D. pour les étudiants réguliers, qu’il y ait aussi un programme de mise à niveau pour les pharmaciens en exercice », explique Jean-François Guévin, responsable des programmes de perfectionnement professionnel à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal.Des pharmaciens ont aussi démontré un intérêt dans l’obtention d’un diplôme de Pharm. D. « En septembre, nous avons mené un sondage en ligne sur le site Internet de la Faculté où 1180 répondants nous ont dit qu’ils avaient un grand ou un très grand intérêt à suivre le PDPE », indique M. Guévin. Des questions, notamment sur le programme, les cours, les stages et leur lieu de provenance leur ont également été posées. L’analyse des données est en cours.Selon le responsable de l’Université de Montréal, plusieurs raisons peuvent motiver les pharmaciens à suivre le PDPE. « C’est une décision très personnelle, car ce n’est pas obligatoire pour obtenir le droit de pratiquer la pharmacie au Québec. Toutes sortes de raisons peuvent justifier le besoin pour un pharmacien d’obtenir son Pharm. D., par exemple, être plus à l’aise en pratique, aller étudier aux États-Unis ou vouloir continuer à être un bon clinicien. »Sous la responsabilité de Jean-François Guévin, la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal a mis en place un comité composé de six pharmaciens issus des divers milieux de la pharmacie. « Nous avons une ébauche du programme. Toutefois, je ne peux pas en parler parce que le projet n’a pas été présenté à la direction de la Faculté. »Le nombre de crédits nécessaires à l’obtention du diplôme PDPE n’a pas encore été déterminé. Cependant, il ne s’agira pas de 22 crédits, soit la différence entre les 164 crédits de Pharm. D. et les 142 du baccalauréat en pharmacie, et ce, même si les universités ont rapatrié les stages de l’Ordre des pharmaciens du Québec. « Nous ne pouvons pas faire ce genre d’équation parce que le nombre de semaines de stage requis au Pharm. D. est de 40, alors que les stages de l’Ordre en comptaient 24. Toutefois, ce ne sera pas 50 crédits, comme certains programmes aux États-Unis, parce que personne ne voudra suivre autant de cours ». Dans son analyse, la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal tiendra compte du portfolio (scolarité, expérience, formation continue, etc.), du pharmacien pour déterminer le nombre de crédits qu’il aura à obtenir.Les cours devraient être donnés selon l’approche pédagogique par système physiologique (systèmes cardiovasculaire, nerveux, etc.) comme ceux offerts aux étudiants réguliers de la Faculté de pharmacie. « Il devrait y avoir une possibilité d’apprentissage en ligne pour favoriser l’accès au programme par le plus grand nombre de pharmaciens, même ceux pratiquant à l’extérieur du Québec », précise Jean-François Guévin.D’ici deux ans, année des premiers diplômés du Pharm. D. de l’Université de Montréal 2007-2011, il reste beaucoup de pain sur la planche, notamment préparer le projet de programme, le présenter aux autorités de la Faculté et de l’Université de Montréal et développer un support informatique pour l’enseignement en ligne. « Nous avons une idée assez précise du programme que nous voulons offrir. Nous voulons qu’il soit intéressant à suivre et qu’il vaille la peine d’être suivi », assure M. Guévin.Pour le moment, il s’agit d’un programme unique à l’Université de Montréal. « De mon côté, il n’y a pas eu de discussion avec la Faculté de pharmacie de l’Université Laval », indique Jean-François Guévin. Les premiers cours du programme de Pharm. D. aux étudiants réguliers de cette université devraient commencer en septembre 2010. Par la suite, sa Faculté de pharmacie verra comment elle entend permettre au détenteur d’un baccalauréat en pharmacie d’obtenir un Pharm. D.

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