Pharm. D. à l’Université Laval: feu vert du ministère de l’Éducation

L'Université Laval a obtenu, en février, l’aval de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, pour dispenser son nouveau programme de doctorat professionnel en pharmacie (Pharm. D.).Ainsi, la Faculté de pharmacie de l’Université Laval offrira son nouveau programme de premier cycle en pharmacie, selon une approche d’enseignement par compétences, à compter de l’automne 2011. Elle prévoit accueillir 192 étudiants, soit une quarantaine de plus que dans les dernières années. La date limite d’admission était le 1er mars 2011.Le doyen de cette Faculté de pharmacie, Jean-Pierre Grégoire, qui termine son mandat en juin, partira avec la satisfaction du devoir accompli. « C’est une excellente nouvelle. Je suis ravi que la décision arrive à temps pour nous permettre de lancer le programme dès l’automne prochain. Je suis content que nous soyons, après l’Université de Montréal, la deuxième faculté au Canada à implanter un tel programme. Je remercie le monde de la pharmacie du Québec qui a manifesté son appui face à cette démarche. »Persévérante, la Faculté de pharmacie de l’Université Laval travaille depuis au moins 2004 au développement de son projet de doctorat professionnel en pharmacie. Initialement, elle prévoyait offrir son nouveau programme à l’automne 2008. Toutefois, les approbations des autorités ont été plus longues que prévu à obtenir.« Avant d’avoir l’approbation finale du Conseil universitaire, il y a quand même eu un bon nombre de mois et même d’années qui sont passées, explique Anne Dionne, vice-doyenne aux études à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval. L’approche par compétences est une approche nouvelle d’enseignement dans les programmes universitaires. À l’Université Laval, nous sommes les premiers des sciences de la santé à effectuer une refonte complète d’un programme d’enseignement selon une approche par compétences. »Changements en profondeur de l’enseignementLe programme de doctorat de premier cycle en pharmacie de l’Université Laval comprendra 164 crédits, soit 36 de plus que le baccalauréat en pharmacie. Les études seront toujours de quatre ans. Toutefois, le nombre de sessions passera de huit à douze, ce qui nécessitera l’ajout de quatre sessions d’été. « Pour les trois premières années, les sessions commenceront en septembre et se termineront à la mi-juin. La quatrième année commencera en juillet pour se terminer à la fin d’avril », précise Anne Dionne.L’enseignement tournera autour des cinq compétences suivantes : 1- la mise en œuvre de la thérapie médicamenteuse, 2- la transmission du savoir pharmaceutique, 3- la prise en charge du médicament, 4- la gestion de la pratique de la pharmacie, et 5- l’engagement envers la profession.Pour les trois premières années, l’enseignement des diverses matières (sciences pharmaceutiques, pharmacologie et toxicologie, soins pharmaceutiques, etc.) se fera selon les classes de médicaments. La quatrième année sera réservée à l’intégration des connaissances acquises au cours des trois premières années. Les étudiants réaliseront des travaux pratiques, notamment dans le Laboratoire de pratique professionnelle, avant de se présenter dans les milieux de stage. « Après chacune des années, nous allons nous assurer que nos étudiants ont acquis une bonne maîtrise des connaissances en plus d’avoir atteint le niveau attendu des cinq compétences », indique Anne Dionne.Les quatre stages de l’Ordre des pharmaciens du Québec seront intégrés au Pharm. D. Les étudiants devront effectuer 41 semaines de stages, soit une de plus qu’au baccalauréat en pharmacie. Outre le milieu communautaire et hospitalier, ils se familiariseront avec des milieux connexes à la pharmacie, par exemple l’industrie pharmaceutique et la recherche, et des milieux sans lien avec la pharmacie pour développer certaines habiletés, par exemple le service à la clientèle d’une entreprise ou un centre d’hébergement pour les itinérants.Les futurs pharmaciens auront leur permis de pratique au printemps plutôt qu’à l’automne. « À partir du moment où les étudiants commenceront leur formation et la termineront, ils auront complété l’ensemble des exigences nécessaires pour obtenir leur permis de pratique de l’Ordre des pharmaciens du Québec », précise la vice-doyenne aux études.Cette dernière convient toutefois que l’enseignement sera très « condensé » dans les quatre années. La Faculté de pharmacie voulait éviter une année sans émettre de diplômes en raison de la pénurie de pharmaciens qui sévit au Québec. « C’est sûr que le nouveau programme sera exigeant comme celui du baccalauréat. Par contre, l’étudiant sera prêt à pratiquer à la fin de ses études. On ne se le cachera pas, c’est un programme condensé, mais nous allons nous assurer que le nombre d’heures d’enseignement dans une session soit adéquat. Peut-être que les étudiants ne pourront plus travailler durant leurs études. »Programme à venir pour le Pharm. D.La Faculté de pharmacie mettra en place un programme pour permettre aux détenteurs d’un baccalauréat en pharmacie d’obtenir un Pharm. D. Toutefois, les modalités n’ont pas été encore déterminées.Un étudiant au baccalauréat en pharmacie qui désire toutefois suivre le Pharm. D. devra soumettre une nouvelle demande d’admission et, s’il est accepté, devra recommencer ses études, étant donné que le cheminement des programmes est trop différent. « Nous avons toujours suggéré aux étudiants au baccalauréat en pharmacie de poursuivre leur programme jusqu’à l’obtention de leur diplôme, puis de suivre ensuite le programme passerelle. »La Faculté de pharmacie poursuit le développement de son programme. « Les contenus disciplinaires de la première et de la deuxième année sont définis. L’organisation des activités de formation (les cours) est arrêtée pour la première année. L’organisation des activités de formation pour la deuxième est en cours d’approbation. Plusieurs aspects des contenus disciplinaires de la troisième et de la quatrième année sont déjà bien définis. »Des pharmaciens seront embauchés, notamment des tuteurs qui accompagneront les étudiants dans leur apprentissage et un responsable du Laboratoire de pratique professionnelle. « Nous aurons aussi besoin de conférenciers et de chargés d’enseignement clinique qui accueilleront nos étudiants dans leur milieu de pratique. »Vous pouvez consulter le tableau d'activités en cliquant ici: Activités du Pharm. D.

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