Pénurie: L’OPQ revoit ses recommandations sur les effectifs optimaux en pharmacie

La direction générale de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) a demandé à son groupe de travail sur les nouvelles technologies de revoir le nombre optimal de pharmaciens et d’assistants techniques en pharmacie (ATP) nécessaires pour assurer des soins et des services pharmaceutiques de qualité et sécuritaires auprès de la population québécoise.« Lorsqu’on parle de la pénurie, on dit qu’il manque tant de pharmaciens, fait remarquer Danielle Fagnan, directrice des services professionnels à l’OPQ. Je pense qu’il faut changer de discours. On doit plutôt définir le nombre de pharmaciens qui est requis pour bien protéger le public. »Les nouveaux paramètres de l’OPQ serviront à vérifier si les effectifs sont adéquats dans un établissement de santé ou une pharmacie communautaire.Pour les établissements de santé, les recommandations actuelles de l’OPQ sont en fonction du type d’établissement de santé et du nombre de lits (centre hospitalier) ou d’usagers (CHSLD) – voir le tableau Effectifs recommandés actuellement par l’OPQ. L’OPQ suggérera un rapport pharmaciens/ATP de 1, que ce soit en centre hospitalier ou en CHSLD.« Nous suggérons un pharmacien par 30 lits de courte durée, mais cette recommandation ne tient pas compte des soins ambulatoires et des activités de gestion. »Pour les pharmacies communautaires, la recommandation actuelle est de 30 ordonnances à l’heure par pharmacien et de quatre ATP pour un pharmacien. Or, ces recommandations ne sont plus adéquates, indique Danielle Fagnan.Les prochaines recommandations de l’OPQ seront établies notamment en fonction du type de pharmacie (établissement de santé ou pharmacie communautaire), de ses activités (p. ex., urgence, soins intensifs) et des technologies en place. « Nous voulons aussi identifier les endroits où les pharmaciens sont les plus nécessaires, par exemple à l’urgence. »L’OPQ sera mieux en mesure de vérifier si les effectifs déterminés dans le budget d’un établissement de santé sont adéquats. « Si le rapport pharmaciens/ATP n’est pas atteint, cela voudra dire que les soins et les services pharmaceutiques ne sont pas assurés et que la santé de la population est à risque. »Dans le cadre de son inspection spéciale sur la pénurie des pharmaciens en établissements de santé, l’OPQ a déjà demandé à 12 départements de pharmacie aux prises avec une pénurie sévère et même critique de produire un plan optimal d’effectifs, c’est-à-dire sans tenir compte des contraintes budgétaires et de la pénurie de personnel.Les recommandations du groupe de travail sur les nouvelles technologies devraient être remises à la direction générale de l’OPQ au début de 2011. Les nouveaux paramètres pourraient faire l’objet d’une norme ou d’un règlement.

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