Paul Fernet: La pharmacie mène à tout… même au droit

Quitter la pharmacie pour devenir avocat peut sembler être un changement majeur dans une vie professionnelle. Mais pas pour Paul Fernet qui, après avoir possédé trois pharmacies et avoir été président de l’Ordre des pharmaciens du Québec, s’est tourné vers le droit dans les années 1990. «Je me sens encore pharmacien. J’ai seulement un rôle différent dans le monde de la pharmacie. En fait, je n’ai pas bifurqué vers le droit, j’ai ajouté le droit à mes compétences», précise l’avocat spécialisé en droit disciplinaire et pharmaceutique, et qui détient toujours son permis de l’Ordre des pharmaciens du Québec. Paul Fernet est devenu avocat comme d’autres pharmaciens deviennent consultants, enseignants ou politiciens. «La pharmacie mène à différents horizons. Nous pensons toujours aux pharmaciens qui sont derrière le comptoir, mais il n’y a pas que ça.» Ce dernier a pris la décision de retourner à l’université au début des années 1990 alors qu’il était déjà père de deux enfants. «Ç’a été une décision familiale, puisque cela a eu des impacts sur la réorganisation des tâches et des responsabilités au sein de la famille», se rappelle-t-il. À l’époque, il aimait toujours la pharmacie, mais il avait une soif d’apprendre et une curiosité insatiable. «Les séries télé, ça ne m’a jamais intéressé. Le soir, j’aime mieux lire. C’est dans ce contexte que j’ai décidé de faire une autre formation universitaire.» L’ex-pharmacien s’est d’abord inscrit en comptabilité, mais constatant qu’il n’était pas un «gars de chiffres », il a rapidement abandonné son cours. Il s’est ensuite «naturellement» tourné vers le droit, à 32 ans, pour devenir avocat. Des similitudes Après son barreau, Paul Fernet a continué à exercer les deux professions pendant un certain temps avant d’accrocher son sarrau de pharmacien et de se concentrer sur la pratique du droit. Pour lui, les deux professions ont plusieurs similitudes. «En droit comme en pharmacie, nous retrouvons le contact avec les clients et le sentiment de pouvoir aider. De plus, il y a beaucoup de droit en pharmacie, comme dans tous les domaines de la société d’ailleurs.» Toutefois, l’intensité du contact avec les clients n’est pas la même, concède-t-il. «En droit, il y a des journées où je ne reçois pas de clients, alors qu’en pharmacie je pouvais voir 200 clients par jour. Le contact avec la clientèle est différent», observe-t-il. Même si cet aspect de la pharmacie lui manque à l’occasion, il ne regrette jamais son choix de carrière qui l’amène notamment à travailler aujourd’hui avec sa fille Andrée-Anne dans son cabinet d’avocats.

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