Omni-Pratiq: une nouvelle aide à la décision clinique pour les médecins

Le médecin utilisateur dont le patient est atteint de diabète, par exemple, doit d’abord inscrire certaines données dans ce chapitre, comme son âge, son indice de masse corporel et ses maladies concomitantes. L’outil va ensuite traiter ces informations et suggérer au médecin une classe de médicaments à prescrire, en fonction des facteurs de risque du patient et des médicaments qu’il consomme déjà. «Le médecin peut aller lire, selon les classes de médicaments, quels médicaments sont disponibles sur le marché, lesquels sont couverts par la RAMQ ou ont besoin d’un code d’exception. Bref, nous guidons le médecin dans le choix des molécules», explique la Dre Isabelle Noiseux, directrice adjointe de la formation à la FMOQ et responsable de cette application mobile. Le fonctionnement est différent dans le chapitre portant sur les traumatismes des extrémités. Dans l’outil, le médecin va cliquer sur l’onglet correspondant à la région du trauma de son patient. Ensuite, l’application va lui proposer des questions à poser pour trouver le bon diagnostic, exposer les drapeaux rouges lors de l’examen physique, lister les diagnostics possibles et aider les médecins à interpréter les radiographies. «Cet outil ne remplace pas le jugement clinique et le cas par cas, prévient la Dre Noiseux. C’est un outil d’aide à la décision clinique basé sur des lignes directrices qui peut servir à tous les médecins au quotidien.» Une équipe de quatre professionnels de la santé ont travaillé sur le chapitre du diabète: la médecin de famille Johanne Desforges, l’endocrinologue Marie-Andrée Corbeil, l’infirmière clinicienne Catherine Aubry et la Dre Noiseux. Le second chapitre a été coordonné par un orthopédiste, le Dr Sylvain Gagnon, qui a travaillé avec une série de collaborateurs, dont l’Association des orthésistes et prothésistes du Québec. Des sujets populaires Ces sujets ont été choisis puisqu’il y a un important besoin de connaissances dans ces domaines en première ligne. «Le diabète devient est de plus en plus complexe à traiter et le nombre de classes de médicaments a énormément augmenté dans les dernières années. De plus, lorsqu’on fait l’étude des besoins de nos membres pour planifier nos activités de formation ou pour la planification de nos congrès, le diabète est toujours très populaire», souligne la Dre Isabelle Noiseux. Dans le cas des traumatismes des extrémités, la prévalence de ces problèmes en première ligne est importante. De plus, des ateliers sur ce sujet étaient déjà organisés par la FMOQ un peu partout à travers la province. Une partie du contenu était donc déjà disponible. «Nous avons réalisé que se déplacer à travers le Québec était très fastidieux et nous voulions rendre ce matériel de très grande qualité disponible à tout le monde en quelque clic.» Même si cet outil a été lancé il y a à peine une semaine, 313 personnes ont téléchargé l’application au coût de 9,99$. «C’est un très beau succès jusqu’à présent, constate le porte-parole de la FMOQ, Jean-Pierre Dion. Mais ça ne me surprend pas tant que cela puisque les médecins sont toujours assoiffés par ce genre de contenus. C’est un outil qui peut les aider au quotidien». Des chapitres s’ajouteront Comme toute application, Omni-Pratiq (iOS et Android) sera évolutif: c’est-à-dire qu’il y aura une mise à jour régulière du contenu et l’ajout de nouveaux chapitres. Les sujets de ces derniers n’ont pas encore été décidés, souligne la Dre Noiseux. On sait toutefois que les contenus des autres applications de la FMOQ, notamment celui sur les problèmes thyroïdiens et l’examen du genou, seront regroupés dans l’outil Omni-Pratiq. Pour rendre davantage accessible le contenu aux médecins, la Dre Noiseux et son équipe réfléchissent à la possibilité de développer un format web de cet outil. Finalement, même si l’application est d’abord destinée aux médecins, tous les professionnels de la santé et la population en générale concernés par les sujets abordés peuvent l’utiliser.

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