Nouvelle éclosion de mpox à Montréal

Montréal connaît une nouvelle éclosion de mpox, avec une transmission accrue du virus dans certaines populations observées ces dernières semaines: 21 cas déclarés à la Direction régionale de santé publique (DRSP) depuis la mi-août, pour un total de 25 cas en 2024. C'est la première éclosion depuis celle de 2022, durant laquelle environ 400 cas avaient été recensés à Montréal. «Similairement à l’éclosion de 2022, la transmission implique principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Tous les cas pour lesquels une analyse de laboratoire est disponible ont été infectés par le virus de clade 2b», le même qu'il y a deux ans, souligne la DRSP de Montréal. À lire aussi: L’Association des pharmaciens du Canada publie de nouvelles ressources sur la mpoxLes symptômes sont eux aussi identiques, et les personnes vaccinées présentent généralement moins de symptômes que les personnes non-vaccinées. La majorité des cas auraient acquis leur infection localement à Montréal – le mode de transmission étant le contact direct entre la peau ou les muqueuses et les lésions ou liquides biologiques d’une personne infectée lors d’un contact sexuel.La DRSP de Montréal appelle ainsi les professionnels de la santé à la vigilance, et les incite à continuer de promouvoir la vaccination selon les critères du Protocole d’immunisation du Québec.Voici les 4 principales recommandations formulées dans l'appel à la vigilance: Évaluer et assurer la prise en charge des personnes présentant une(des) lésion(s) de la peau ou des muqueuses suggestive(s) de la mpox.Mettre en place les précautions appropriées lors de l’évaluation clinique de patients présentant un(des) lésion(s) de la peau ou des muqueuses suggestive(s) de mpox.Recommander la vaccination en préexposition aux personnes correspondant aux indications du Protocole d’immunisation du Québec (PIQ).Déclarer toute infection répondant à la définition de cas suspect à la Direction de santé publique du lieu de résidence du cas.La DRSP recommande notamment d'envisager le diagnostic de la mpox chez les personnes avec des symptômes compatibles, même si elles ont reçu une ou deux doses de vaccin. Dix cas sur les 25 recensés en 2024 avaient reçu 2 doses de vaccin contre la mpox, et la 2e dose remontait à plus de 18 mois. À lire aussi: Mpox: la santé publique suggère aux citoyens vaccinés de recevoir leur deuxième doseLes soignants ne doivent pas non plus hésiter à référer leurs patients pour une évaluation spécialisée ou un dépistage, même s'ils sont outillés pour prendre en charge un cas de mpox, et à demander des prélèvements appropriés pour confirmer le diagnostic. Les soignants sont invités à consulter le site du Ministère de la santé et des services sociaux pour en savoir plus sur la définition de cas, les manifestations cliniques et la vaccination notamment.

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