Non-respect des ententes GMF: «la preuve de la désuétude des agences de santé», selon la Dre Hélène Daneault

Le Dr Réjean Hébert a lancé une vraie bombe en dévoilant le 13 février dernier, lors de l’étude de crédit de son ministère, que le taux de Groupes de médecine de famille (GMF) qui ne respectent pas leurs engagements, tout en continuant à recevoir les 400 000$ à 500 000$ liés à ce contrat et sans être sanctionnés, s'élèveraient à 43% (voir notre article).La Dre Hélène Daneault, députée de Groulx et porte-parole de la Coalition Avenir Québec (CAQ) en matière de santé, condamne cette impunité et y voit la preuve de la désuétude des agences de santé.«C’est inadmissible qu’autant de GMF ne respectent pas les heures d’ouverture prévues à leur entente, a-t-elle déclaré. On ne peut pas leur signer de chèque en blanc sans faire de suivi par la suite. Or le ministre Hébert a lui-même répondu que ce n’était pas clair lorsque je lui ai demandé de me nommer qui au sein des agences était responsable du suivi.»«Le gouvernement péquiste s’entête à garder une bureaucratie obsolète comme les agences de santé alors que les exemples se multiplient pour démontrer que leur présence est coûteuse et nuit à la reddition de compte, a poursuivi l’ancienne mairesse de Rosemère. Plus il y a de paliers, moins il y a des responsables quand quelque chose ne fonctionne pas.»La Dre Daneault a rappelé que la CAQ propose l’abolition complète des agences de santé. Cette mesure, affirme-t-elle, ferait épargner 100 millions $ au Trésor public, tout en améliorant la reddition du compte.Avenir des agencesInterrogé en commission parlementaire sur l’avenir des agences, le ministre de la Santé et des Services sociaux a réitéré sa position sur le sujet et déclaré que leur abolition complète serait «une mauvaise idée».«Ce palier intermédiaire entre le national et le local est absolument nécessaire afin d’éviter de centraliser les décisions au ministère de la Santé à Québec et de permettre à chacune des régions de la province adapter leur processus et la distribution budgétaire selon leurs besoins», a-t-il précisé.Diminution prévisibleNéanmoins, le ministre se demande s’il est nécessaire de conserver 17 agences, comme c’est le cas actuellement, pour réaliser ces objectifs. «On est en droit de se poser la question», a-t-il commenté.Dans le passé, le Dr Hébert s’est toujours montré favorable à une diminution du nombre d'agences et il demeure encore aujourd’hui fidèle à cette idée.Combien d’agences pourraient être conservées et abolies? Il a mentionné que des travaux de réflexion sont actuellement en cours à ce sujet au ministère.Il prévient toutefois que les gains réalisés en faisant disparaître un certain nombre d’agences seraient modestes.«Il faut réaliser que les économies ne seraient pas mirobolantes, car l’ensemble des budgets des agences tourne autour de 100 millions $ sur un budget de 32 milliards $ à la Santé et aux Services sociaux», a-t-il expliqué.«C’est donc marginal, mais s’il y a moyen d’améliorer les processus et de faire en sorte qu’on économise quelques dizaines de millions pour augmenter les services à la population, je pense qu’il ne faut pas hésiter à le faire», a-t-il poursuivi.Le ministre a ajouté qu’à la suite des cinq chantiers qu’il a commandés après son entrée en fonction, des propositions visant à améliorer l’efficacité administrative du réseau de la santé et des services sociaux seront soumises au gouvernement au cours de l’année 2013.À lire aussiLe ministre Hébert blâme sévèrement certains GMF et les menace de perte de contrat

Non-respect des ententes GMF: «la preuve de la désuétude des agences de santé», selon la Dre Hélène Daneault

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes