Non au suicide assisté: Un acte qui dépasse le cadre thérapeutique, soutient la FMOQ

Si elle se dit favorable à l’euthanasie dans certains cas exceptionnels, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) ferme complètement la porte au suicide assisté parce que cet acte dépasse le cadre thérapeutique médecin-patient.Une demande de suicide assisté peut provenir d’une personne atteinte d’une maladie dégénérative grave, mais dont la mort n’est pas nécessairement imminente. Des appels du genre ont été entendus dans la société, ces dernières années, et même devant la Commission qui étudie la question de mourir dans la dignité. Des gens affligés d’une maladie qui leur enlève progressivement tous leurs moyens et toute qualité de vie réclament de pouvoir choisir eux-mêmes le moment où ils voudront partir. Certains pays, où des Québécois se sont rendus pour y mourir, le permettent.Un autre ressortLa FMOQ estime que le débat sur le suicide assisté n’interpelle pas le médecin dans le cadre des soins prodigués au patient en fin de vie, et elle n’a d’ailleurs pas sondé ses membres sur cette question, comme elle l’a fait pour l’euthanasie. Le suicide assisté lui apparaît comme d’un tout autre ressort. « Si certains médecins omnipraticiens admettent qu’ils sont profondément interpellés par les souffrances de certains patients et par leur désir de mettre un terme à leur vie, la majorité d’entre eux estiment que leur rôle dans la société demeure de soulager la souffrance et de protéger la vie, souligne la FMOQ (...) Outrepasser cette limite équivaut à cesser de faire de la médecine. »La Fédération estime néanmoins que la société devrait s’interroger sur l’accompagnement des personnes et de leur famille qui font face à des maladies chroniques dégénératives ou à d’autres maladies très graves. Elle reconnaît aussi que certains patients ont une qualité de vie misérable, voire inexistante. Pouvons-nous faire mieux ? Sans aucun doute, croit la FMOQ, mais les moyens pour ce faire dépassent largement le contexte médical.Lire la suite du dossier «Commission spéciale, mourir dans la dignité»

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