Masques chirurgicaux et N95: des physiologistes canadiens ont étudié leurs effets sur ceux qui les portent

Une équipe de physiologistes de l'Alberta a mesuré les effets du port de masques chirurgicaux et de masques N95 et a constaté des changements légers et non pertinents sur le plan physiologique. «Pendant les pandémies de virus respiratoires, le nombre de travailleurs de la santé portant des respirateurs N95 pendant des périodes prolongées augmente, ce qui génère des preuves anecdotiques de réinhalation par le biais d'hyperthermie faciale, de maux de tête, de fatigue et d'essoufflement, ainsi qu'une réduction des performances sur le lieu de travail», indique l'étude publiée dans le Journal of Applied Physiology. Pourtant, peu d'études ont évalué les gaz sanguins et l'état acido-basique pendant le port d'un masque chirurgical ou d'un masque N95. À lire aussi: Problèmes de peau dus aux EPI? Les solutions des dermatologues L'étude a évalué et comparé les effets physiologiques à court terme du port des deux types de masques pendant 60 minutes. Les mesures du microclimat à l'intérieur du masque pendant que les volontaires le portaient ont porté sur la température, l'oxygénation, le dioxyde de carbone et l'équilibre acido-basique du sang. Au total, 34 volontaires en bonne santé ont été recrutés. Ils étaient non-fumeurs, âgés de 18 à 50 ans et avaient un indice de masse corporelle (IMC) inférieur ou égal à 30 kg/m2. Les travailleurs de la santé qui avaient déjà subi des tests d'ajustement pour les respirateurs N95 ont également été inclus. Deux essais ont été menés, avec 17 participants dans le groupe masque chirurgical et 17 dans le groupe respirateur N95. Divers instruments ont mesuré les réponses physiologiques, notamment des électrodes d'électrocardiographie, une pléthysmographie photoélectrique au doigt et un oxymètre de pouls périphérique pour mesurer la saturation en oxygène du sang (SpO2). Les sujets ont été équipés d'une canule nasale jetable avec une sonde pour mesurer la température du microclimat facial. La fraction inspirée (FI), la fraction expirée (FE), la pression d'oxygène en fin d'expiration (PETO2) et la pression de dioxyde de carbone en fin d'expiration (PETCO2) ont été mesurées pendant le port du masque. À lire aussi: Étude: Des modifications aux masques chirurgicaux peuvent améliorer la filtration Pour les mesures de référence et les comparaisons, les participants ont porté les instruments et sont restés assis pendant 10 minutes sans masque, et un échantillon de sang a été prélevé. Pendant le port du masque, les sujets sont restés assis pendant une heure et ont reçu l'instruction de ne respirer que par le nez. À la fin de l'heure, des échantillons de sang ont été prélevés. Il a été constaté que, par rapport à la situation de référence, la température, la PETCO2, la PvCO2 et d'autres mesures étaient légèrement mais significativement plus élevées, et que la PETO2 et la PvO2 étaient significativement plus basses, mais que la saturation en oxygène du sang (SpO2) n'avait pas changé. L'ampleur des effets était similaire pour les deux types de masques. «L'ampleur des effets était faible, sans importance physiologique et s'est inversée immédiatement après le retrait de la barrière», indique l'article.

Masques chirurgicaux et N95: des physiologistes canadiens ont étudié leurs effets sur ceux qui les portent

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