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Médecins, infirmières, pharmaciens, gestionnaires… Des milliers de professionnels et de cadres du réseau de la santé sont sur le pied de guerre. Ils accusent le ministre de la Santé de précipiter les réformes sans les consulter et sans mener d’études sur les contrecoups de ces mesures. Beaucoup d’entre eux accusent aussi Gaétan Barrette de se comporter en dictateur, allergique à la critique. Le principal intéressé n’en a cure.

Selon les chiffres compilés par la CAQ, près de 70 000 patients attendent actuellement un examen d'IRM, soit 25 000 Québécois de plus qu'en mars 2012 et les listes d’attente ont augmenté dans douze régions sur quinze.

Entre le 20 juin 2015 et le 8 mai 2016, près de 194 000 Québécois ont bénéficié des nouvelles responsabilités octroyées aux pharmaciens.

Malgré une demande de la Coalition Avenir Québec, le ministre a réitéré qu’il ne retirera la disposition sur les appels d’offres destinés à la distribution des médicaments. « Le faire serait l'équivalent d’abdiquer », a-t-il déclaré.

«Quand les travailleurs constatent que la réalité du terrain est profondément différente des messages qui émanent du sommet de l’organisation, ils sont confrontés à ce qu’on appelle une dissonance cognitive. Ce que l’on observe n’est pas conforme à ce que l’on nous demande de voir. La stupidité fonctionnelle devient alors un mécanisme de défense pour essayer de protéger son intégrité physique et mentale.»

Il reste encore un million de patients à inscrire d'ici à janvier 2018 pour atteindre l’objectif de 85 % de Québécois ayant un médecin de famille. Un effort colossal auquel ne semble pas trop croire Diane Lamarre qui a interpellé le ministre de la Santé à ce sujet.

Dans un communiqué, l’AQPP souligne qu’elle a reçu cette proposition par l’entremise de ses procureurs le 13 mai, quelques heures à peine avant l’échéance de 30 jours prévue à l’avis de différend qu’elle a déposé le 13 avril.