L’opinion des pharmaciens sur l’observance

Pour prendre correctement un traitement, un patient doit le comprendre et y adhérer. Et on doit être loin du compte puisqu’actuellement 60 % des patients, toutes pathologies confondues, ne suivraient pas correctement leur traitement.De ce lot, il y a évidemment ceux qui ne vont même pas se procurer leurs médicaments à la pharmacie. D’autres, cependant, diminuent plutôt leur dose ou la durée du traitement. Enfin, certains modulent quant à eux la prise ou la dose.Les pharmaciens estiment qu’ils ont un rôle à jouer pour contrer ces tendances. Selon un sondage réalisé par Profession Santé et l’Association des pharmaciens du Canada (APhC), 95 % d’entre eux sont d’accord pour dire qu’il est important pour eux d’améliorer le taux d’observance thérapeutique.Reste qu’ils voient plusieurs obstacles à l’observance, notamment le fait que les patients ne comprennent pas leur maladie (76 %), qu’ils ne prennent pas au sérieux l’importance de respecter le traitement (55 %) ou encore qu’ils arrêtent de prendre leurs médicaments dès que les symptômes apparents commencent à s’estomper (54 %).Près d’un pharmacien sur trois considère par ailleurs le fait qu’il n’ait pas le temps de s’occuper de la non-adhésion au traitement des patients comme l'un des trois principaux obstacles à l’amélioration même de cette adhésion. Mais que font donc les pharmaciens qui arrivent à trouver du temps pour améliorer l’observance de leurs clients ?Le plus souvent, ils emploient des outils reconnus pour aider les patients, par exemple des plaquettes calendriers ou des emballages spécifiques. Ils leur donnent des conseils personnalisés pour être sûrs qu’ils comprennent bien l’importance de respecter leur traitement. Enfin 40 % des pharmaciens interrogés vérifient les dates de renouvellement et prennent contact de façon proactive avec les patients.Si les pharmaciens québécois utilisent peu des outils comme les emballages favorisant l’observance, en revanche ils sont les plus nombreux au Canada à donner des conseils personnalisés et à communiquer avec les patients qui ne respectent pas leur traitement.C’est aussi au Québec qu’ils sont les moins nombreux à offrir leur soutien à des clients qui peuvent bénéficier de programmes des compagnies pharmaceutiques visant à favoriser l’accès aux médicaments (44 % chez les pharmaciens québécois contre 73 % en moyenne pour tous les répondants).Source : Sondage Tendances et perspectives de la pharmacie communautaire 2015 réalisé conjointement par Profession Santé et l’Association des pharmaciens du Canada.

L’opinion des pharmaciens sur l’observance

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes