Loi 41: «Moi aussi, j’aurais souhaité que les négociations soient plus rapides» - Réjean Hébert

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, a hâte que soient conclues les négociations entourant la rémunération des nouvelles activités que pourront exercer les pharmaciens grâce à la Loi 41.Réjean Hébert a accordé une entrevue à Profession Santé dans la foulée du dévoilement du programme du Parti québécois (PQ) en matière de santé et, plus spécifiquement, d’accès aux soins de première ligne.Réjean Hébert a voulu se montrer rassurant quant à l’état des négociations. « Nous sommes tout près d’une entente, mais il est préférable de faire une pause sur les dossiers en négociation lorsque nous sommes en pleine campagne électorale. »Lorsque Profession Santé lui a mentionné qu’un nombre important de pharmaciens étaient exaspérés par les négociations, qui ont commencé en août 2013, Réjean Hébert souligne qu’il partage leur sentiment.« Je suis aussi tanné qu’eux que les négociations prennent autant de temps, répond-il. J’aurais souhaité que les négociations soient plus rapides, mais il y a eu ce long détour sur la question des tests diagnostiques qui est venu ralentir les pourparlers. Nous revenons maintenant aux enjeux essentiels. »Profession Santé lui a également demandé s’il estimait que la Loi 41 était importante. « J’y crois, c’est certain, affirme-t-il. J’ai d’ailleurs travaillé à débloquer l’imbroglio qui subsistait entre l’Ordre des pharmaciens et le Collège des médecins sur les nouvelles activités, mais j’étais loin de me douter que cela prendrait autant de temps de s’entendre avec les pharmaciens propriétaires. »Réjean Hébert ajoute qu’il est de son devoir d’obtenir une entente qui soit équitable pour tous les Québécois.« J’ai la responsabilité de gérer les deniers des contribuables et de faire en sorte que nous soyons capables de nous payer les services des pharmaciens, soutient-il. Et je dois aussi faire en sorte que ce soit équitable pour les assurés des régimes d’assurance privés comme pour les assurés du régime public. »Les médicamentsÀ l’exception de Québec solidaire, aucun parti politique n’a fait de propositions liées aux enjeux touchant les médicaments durant la campagne électorale.Bien que ce ne soit pas dans le programme que son parti a dévoilé lundi, Réjean Hébert rappelle que le gouvernement de Pauline Marois a adopté de nombreuses mesures liées aux médicaments.« C’est un poste budgétaire important et nous voulons obtenir des coûts plus raisonnables pour les médicaments, explique-t-il. À titre d’exemples, nous avons aboli la règle des 15 ans et nous avons plafonné le remboursement des inhibiteurs de la pompe à protons. Nous sommes également en train de réfléchir à la révision de la Politique du médicament. »Les orientations du PQDans les priorités qu’il a présenté lundi, le parti dirigé par Pauline Marois compte notamment poursuivre le déploiement de nouveaux groupes de médecine familiale et s’assurer que ceux qui existent déjà remplissent bien leur mandat de permettre à un maximum de Québécois de bénéficier de l’accès à un médecin de famille.Pour parvenir à cet objectif, le PQ veut favoriser l’interdisciplinarité au sein de chaque GMF. « Au cours des 18 derniers mois, nous avons ajouté 150 nouveaux professionnels dans les GMF, soutient Réjean Hébert. Nous avons aussi mis de l’ordre dans les GMF en nous assurant que les heures d’ouverture étaient respectées, en rétablissant dans certains cas les cibles d’inscriptions obligatoires et en les informatisant. »Réjean Hébert note aussi que sa formation politique désire améliorer l'accès à l'échographie et à l'imagerie médicale. « Contrairement aux Libéraux, cela se ferait dans un cadre public et non en donnant ces services aux cliniques privées », affirme-t-il.Pour parvenir à améliorer l'accès aux soins de première ligne et à ces services s'il est reporté au pouvoir, le PQ désire accroître le recours dans le réseau de la santé à des systèmes de prise de rendez-vous par Internet.Le PQ entend également mettre sur pied ce qu'il appelle le « Portail Santé », qui permettrait aux internautes d'obtenir une série de renseignements sur leur santé, à l'instar de ce que les gens peuvent obtenir en appelant la ligne Info-Santé.En santé mentale, le PQ veut bonifier l'offre de services offerts aux enfants autistes et réduire le temps d'attente pour les services d'intervention précoce et l'obtention d'un diagnostic.

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