Loi 41: 12 pharmaciens lancent un «cri du cœur» à Pauline Marois

Douze pharmaciens s’adressent à la première ministre Pauline Marois afin que son gouvernement mette en application la Loi 41 pour offrir les nouveaux services aux Québécois.Dans une lettre ouverte publiée dans l'édition du 14 mars du quotidien La Presse, les douze signataires soulignent que « deux millions de contribuables ressortent grands perdants de la léthargie gouvernementale » à conclure les négociations sur la rémunération des nouvelles activités.« C'est un véritable cri du coeur que nous vous lançons aujourd'hui afin que vous preniez vos responsabilités dans ce dossier qui dort déjà depuis trop longtemps, affirment les pharmaciens signataires. Vous avez une solution à portée de main qui donnera des résultats immédiats, mais vous reportez encore et encore. »« Particulièrement en région, nous faisons face à un grave problème de patients orphelins [...] Nous sommes réduits à diriger nos patients à l'urgence pour prolonger leurs ordonnances », écrivent-ils.« Nous sommes impuissants devant une femme enceinte qui souffre de nausées à frôler la déshydratation, alors que nous pourrions lui prescrire un médicament », donnent également en exemple les signataires de la lettre ouverte.« Tant d'exemples pour lesquels nous pourrions agir, mais vous préférez laisser la solution sur les tablettes, par entêtement, poursuivent les auteurs. Conséquence: ces cas sont expédiés à l'urgence et engorgent un système de santé qui, nous le savons tous, croule déjà sous la demande. »Comme le gouvernement a la prérogative de choisir les services qu’il entend couvrir par son assurance médicaments et la clientèle qui pourra en bénéficier, les auteurs estiment que Québec devrait autoriser les autres patients à payer pour les obtenir.« La grande majorité de nos patients préféreraient nettement payer 12$ à la pharmacie pour obtenir un service efficace et professionnel plutôt que d'attendre 15 heures à l'urgence. Faites vos choix, mais laissez aux Québécois le leur », concluent-ils.

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