L’INSPQ étudie l’impact du réchauffement climatique sur les médicaments et les clientèles à risque

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) travaille actuellement à l’élaboration de systèmes afin de détecter les problèmes liés à la chaleur et notamment son impact sur les médicaments et les clientèles à risque, signale le responsable du dossier du réchauffement climatique à l’INSPQ, le Dr Pierre Gosselin.« Exposés à la chaleur, certains médicaments peuvent augmenter le risque de décès chez des gens qui présentent certaines maladies sous-jacentes, explique-t-il. C’est ce que nous tentons de voir par classe de médicaments avec la faculté de médecine de l’Université de Montréal. D’ici environ deux ans, nous produirons des rapports qui diront concrètement s’il faut changer certaines prescriptions pour quelques catégories à risque. On va aussi faire une enquête sur des personnes qui vivent dans des HLM pour voir si elles sont plus à risque. »Impacts sur le climatLe réchauffement climatique n’a pas touché que le nord du Québec, comme certains le croient. Depuis 1960, les températures ont augmenté d’un degré et demi à Montréal, en Montérégie, dans Lanaudière, l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue, ce qui est beaucoup. Ce ne sont pas les étés qui sont affectés mais plutôt les hivers, à l’image de ce qui s’est produit en 2009-2010. Le dernier hiver a été plus court et les chutes de neige moins nombreuses. Résultat, le niveau des cours d’eau est beaucoup plus bas que la normale et on craint des problèmes d’approvisionnement d’eau potable dans plusieurs villes.Le réchauffement climatique entraîne aussi plus de variabilité et plus d’extrêmes, souligne le Dr Gosselin : plus de sécheresses, plus de pluies torrentielles, des tempêtes plus fortes, plus fréquentes, hors-saison. Les feux de forêt augmenteront, pouvant entraîner des épisodes de smog urbain, comme on l’a vu ce printemps avec les feux survenus en Haute-Mauricie. Autre conséquence du réchauffement climatique, la mortalité pourrait augmenter pendant l’été, particulièrement chez les personnes âgées souffrant de problèmes cardiovasculaires ou pulmonaires.

L’INSPQ étudie l’impact du réchauffement climatique sur les médicaments et les clientèles à risque

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