Les troubles obsessionnels compulsifs sont fréquents chez les étudiants en médecine

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) pourraient toucher jusqu'à un étudiant en médecine sur trois.C'est ce qu'ont découvert des chercheurs en procédant à une analyse systémique de la littérature à l'aide des termes de recherche «obsessionnel-compulsif» et «étudiant en médecine». Les détails ont été présentés sur une affiche lors de la récente conférence annuelle de l'American Psychiatric Association.Les chercheurs ont noté que la nature exigeante de la formation médicale peut conduire de nombreux étudiants à viser la perfection et à craindre de faire des erreurs, ce qui «peut conduire au développement d'un mécanisme de protection malsain».Bien que cette découverte ne soit pas une surprise totale, l'étude a révélé certains thèmes récurrents. «Plusieurs études ont démontré que les étudiantes en médecine présentaient plus souvent des symptômes de TOC que leurs camarades masculins», indique l'étude, ajoutant que les étudiants en première année de médecine étaient plus susceptibles de présenter des niveaux plus élevés de TOC que les étudiants des années suivantes.Pour réaliser cette étude, l'équipe de recherche a examiné plusieurs bases de données pour trouver des études sur les TOC et les étudiants en médecine. Au total, 455 études ont été identifiées, mais seuls 15 articles provenant de 11 pays différents répondaient aux critères de l'étude et ont été inclus dans l'analyse.À lire aussi: Trouble obsessionnel-compulsif, dépressif ou anxieux?La prévalence des symptômes du TOC variait de 3,8% à 43%. Cependant, la moitié des études qui ont évalué la prévalence ont rapporté qu'au moins un étudiant sur trois présentait des symptômes de TOC.La plupart des études comportaient des détails sur les symptômes liés à l'obsession ou à la compulsion. Il s'agit notamment de pensées désagréables (51,8%), du selfitis (addiction aux selfies / 35,5 à 45,04%), du lavage (2,37 à 22%), de la neutralisation (2,31 à 15,9%), de la vérification (2,5% à 29,6%), de la syllogomanie (2,17 à 28%) et de l'achat compulsif (11%).Les études ont également montré que «le début de la pandémie de COVID-19 avait une corrélation significative avec l'augmentation de la symptomatologie du TOC. En outre, la dépression, l'anxiété et le stress ont été systématiquement identifiés comme des facteurs augmentant le risque de TOC chez les étudiants en médecine», indique l'affiche. «Étant donné la gravité des TOC, en particulier chez les futurs médecins, ces facteurs de risque peuvent sensibiliser et aider à l'identification, à la prévention et à la prise en charge des TOC dans cette population unique», concluent les chercheurs.

Les troubles obsessionnels compulsifs sont fréquents chez les étudiants en médecine

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