Les Québécois sont généralement en bonne santé, selon le 5e bilan annuel

Le bilan de santé des Québécois s'améliore malgré le vieillissement de la population, bien que certaines problématiques demeurent préoccupantes.C'est là le constat général qui se dégage du cinquième Rapport national sur l'état de santé de la population du Québec, présenté mercredi par le directeur national de la santé publique, le docteur Alain Poirier.Le vieillissement de population est cependant contrebalancé par le fait que les aînés sont en meilleure santé. Conséquemment, l'espérance de vie continue d'augmenter de façon constante et, bien que celle des hommes (78,8 ans) demeure inférieure à celle des femmes (83,4 ans), l'écart entre les deux diminue. À l'échelle nationale, seules les provinces de l'Ontario et de la Colombie-Britannique affichent une espérance de vie supérieure à celle du Québec.De manière plus pointue, les maladies cardiovasculaires ne sont plus la première cause de décès au Québec, ayant cédé leur place au cancer grâce à des progrès importants.Parmi les autres gains réalisés, on note une baisse des accidents de la route, une amélioration des conditions socioéconomiques et une baisse du tabagisme.Le docteur Poirier s'est toutefois bien gardé de crier victoire dans ce dernier cas, avec une proportion de fumeurs se situant dans les 22 à 23 pour cent, selon les moments et les méthodes de calcul."Oui, il y a eu une baisse et oui, nous avons déjà été à 50 pour cent (de fumeurs). Donc c'est merveilleux. La mauvaise nouvelle cependant, c'est qu'on est presque à 2 millions de personnes qui fument encore, a-t-il fait valoir. C'est beaucoup trop, compte tenu du risque associé à énormément de maladies chroniques et pas seulement le cancer du poumon. Un fumeur sur deux va mourir d'une maladie associée au tabagisme", a-t-il dit.La progression des maladies chroniques est d'ailleurs l'une des préoccupations les plus importantes du directeur de la santé publique."En termes de nombre, de fardeau et de coûts à la société, à la famille et aux amis, il y a de plus en plus de gens atteints de maladies chroniques. Il faut trouver des formules, sur le plan des soins bien sûr, mais aussi sur le plan de la prévention, pour diminuer ce grand fardeau", a expliqué le docteur Poirier.L'une de ces maladies chroniques est essentiellement attribuable à un autre grave problème de santé publique, a-t-il souligné."La progression de l'obésité a été assez alarmante au Québec dans les 10, 15 dernières années. Nous sommes à 16 pour cent actuellement au Québec et, une des conséquences de l'obésité _ ce n'est pas la seule, mais c'est un fardeau important _ est que ça occasionne notamment le diabète de type 2", a-t-il précisé.Le docteur Poirier a également déploré la persistance et parfois la progression de certaines maladies infectieuses, comme la rougeole, surtout dans le cas où des vaccins sont disponibles."On a tendance à les oublier, mais elles sont encore là et elles sont tellement facilement évitables par des outils", a-t-il dit.Quant aux infections transmissibles sexuellement, qui peuvent être évitées la plupart du temps par des pratiques sécuritaires comme l'utilisation du condom, la situation devient inquiétante avec des progressions fulgurantes au cours de la dernière décennie. Par exemple, le rapport fait état d'augmentations de 86 pour cent de la chlamydia depuis 2000 et de 300 pour cent de la gonorrhée. On a de plus recensé près de 540 cas de syphilis en 2010, alors que cette maladie était en voie d'élimination à la fin des années 1990.

Les Québécois sont généralement en bonne santé, selon le 5e bilan annuel

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