Les pharmaciens salariés encore préoccupés par la surcharge de travail

L’enquête 2020 visait à dresser le portrait de la rémunération, de l’environnement de travail et de la santé globale des pharmaciens salariés québécois. Regroupant 139 questions, elle a été menée par l’APPSQ entre la fin 2020 et février 2021, et a permis de récolter entre 700 et 800 réponses. La grande majorité des répondants étaient pharmaciens à temps plein dans des milieux variés (hôpitaux, GMF, pharmacie communautaire, etc.). Santé mentale: encore du chemin à parcourir L'enquête révèle que 56% des répondants ont dit connaître des problèmes psychologiques d’anxiété, diagnostiqués ou non. «C’est quand même beaucoup, on parle de plus de la moitié des répondants qui avouent avoir des problèmes d’anxiété liés à leur environnement de travail», commente Patrick Hemery, président de l’APPSQ. Les causes précises de cette anxiété ne sont pas connues, mais une partie de la réponse pourrait se trouver dans la surcharge de travail, dans un contexte où 48% des pharmaciens salariés interrogés ont affirmé trouver leur charge de travail inadéquate. Surcharge de travail Cet aspect est l’un des chevaux de bataille de l’Association depuis quelques années. «Le métier de pharmacien change. Les nouveaux actes prennent vraiment du temps», constate M. Hemery. Ainsi, 80% des répondants ont indiqué que leur charge de travail avait de moyennement à beaucoup augmenté par rapport à l’année précédente. Les deux raisons principalement invoquées sont les nouveaux actes (86%) permis entre autres par la loi 41 (les effets de la loi 31 se feront sentir dans le prochain sondage de l’APPSQ), et la rupture de médicaments (85%). «Ça prend énormément de temps d’aller changer une molécule quand un médicament est en rupture de stock. Ça fait augmenter la charge de travail», explique M. Hemery. L’enquête sert de base aux actions prises par l’Association, notamment sa prise de position sur les technologies qui engendrent souvent des pertes de temps, et pour la prochaine prise de position sur la surcharge de travail - plus particulièrement sur l’organisation du travail - en 2022. L’enquête 2021 sera lancée à la mi-octobre.

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