Les pharmaciens experts manquent de temps pour élaborer des guides de pratique, dénonce l'APES

C’est connu: les normes de pratique et le développement d’outils de travail améliorent l'efficacité du réseau de la santé. Or, ceux qui les élaborent doivent avoir le temps de le faire, ce qui n’est pas le cas actuellement, déplore l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES).Dans un éditorial, le président, François Paradis, et la directrice générale, Linda Vaillant, soutiennent que le nombre de jours autorisés pour les libérations professionnelles par le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que les gestionnaires des départements de pharmacie est insuffisant.« Il devrait être rehaussé afin que les pharmaciens des établissements puissent continuer à travailler pour la collectivité », affirment-ils.Selon eux, le travail de ces pharmaciens contribue notamment à la mise en place de bonnes pratiques, permet d’éviter le dédoublement du travail dans un autre établissement et de ne pas constamment réinventer la roue. Au final, ils contribuent à une meilleure efficience du réseau et permettent de faire évoluer la pharmacie d’établissement, observe l’APES.« Il faut rappeler l’importance d’investir dans ces activités-là, parce que ce n’est pas une dépense. C’est un investissement qui entraîne un impact sur la communauté. Leurs travaux permettent d’harmoniser et de standardiser les pratiques », précise François Paradis, en entrevue à ProfessionSanté.ca.Des retardsCe dernier constate que les pharmaciens experts ont trop souvent de la difficulté à être libérés par leur établissement pour participer aux travaux, ce qui entraine des retards dans la production des guides de pratique.« Si les guides de pratique ne sont pas publiés, nos pharmaciens ne peuvent pas mettre à profit l’expertise des pharmaciens spécialisés », souligne le président de l’APES, qui dit néanmoins comprendre que certains départements de pharmacies sont affectés par un manque de main-d’œuvre.Celui-ci s’inquiète de voir le manque de temps démobiliser les pharmaciens qui ont accepté de partager leur expertise.Au total, 130 pharmaciens font partie des six Regroupements de pharmaciens experts. Ces pharmaciens travaillent en gériatrie, infectiologie, néphrologie, psychiatrie, soins palliatifs et à l’urgence.

Les pharmaciens experts manquent de temps pour élaborer des guides de pratique, dénonce l'APES

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