Les personnes vivant en couple contrôlent mieux leur glycémie

Selon une nouvelle étude, chez les personnes diabétiques de plus de 50 ans, le fait d'être marié ou de vivre avec un partenaire est associé à un meilleur contrôle de la glycémie que chez les personnes vivant seules. L'effet protecteur est apparu indépendamment du degré de soutien ou de tension dans la relation et s'est manifesté tant chez les hommes que chez les femmes. Sur la base de ces résultats, «j'encourage les médecins à surveiller les taux d'HbA1c chez les patients qui ont récemment perdu un conjoint ou un partenaire à la suite d'un décès ou d'une séparation», écrit l'auteure principale, Katherine Ford, boursière postdoctorale au département de psychologie de l'Université Carleton à Ottawa, dans un courriel adressé au Medical Post, publication sœur de Profession Santé. Katherine Ford et Annie Robitaille de l'École interdisciplinaire des sciences de la santé de l'Université d'Ottawa ont analysé les données de l'étude longitudinale anglaise sur le vieillissement (ELSA). Leurs recherches ont porté sur 3 335 adultes âgés de 50 à 89 ans qui ne souffraient pas de diabète au début de l'étude. La recherche comprenait la collecte des valeurs de HbA1c à deux reprises au cours de l'étude longitudinale, qui s'est déroulée de 2004 à 2013. Le mariage ou la cohabitation a été associé à une diminution de 0,21 % du taux d'HbA1c par rapport aux personnes qui n'étaient pas mariées ou ne vivaient pas en couple. Les chercheuses ont noté qu'une diminution de 0,2 % du taux moyen d'Hb1Ac se traduit par une baisse de la surmortalité de 25 %. Les personnes mariées ou vivant en concubinage étaient significativement moins susceptibles de présenter des valeurs d'HbA1c dans la fourchette du pré-diabète que celles qui vivaient seules. L'étude comportait également des questions visant à indiquer le degré de soutien que le participant recevait de son conjoint ou de son partenaire. Celles-ci visaient à identifier si le conjoint ou le partenaire causait des tensions par des critiques, n’offrait pas de soutien ou s'il «tapait sur les nerfs des répondants». Étonnamment, le degré de soutien ou de stress que les répondants recevaient de leur partenaire n'avait pas d'effet sur les valeurs de l'HbA1c. Ces résultats diffèrent de ceux d'une autre étude récente qui a montré que le soutien social réduisait les taux d'Hb1Ac tandis que les tensions sociales n'avait aucun effet sur les valeurs d'HbA1c. Cependant, cette étude portait sur une population plus jeune, ce qui peut avoir affecté les résultats. Elle a été publiée en 2020 dans Personal Relationships. «Il est plausible que le soutien social exerce ses effets de manière plus importante quand on est plus jeune, avec des niveaux initiaux d'HbA1c plus faibles chez ceux ayant bénéficié d’un plus grand soutien social plus tôt», notent les chercheuses. «Notre étude ne peut que fournir une image reflétant les effets des relations conjugales ou de concubinage sur les niveaux glycémiques moyens des adultes âgés de 50 à 89 ans.» Les chercheuses comptent continuer à étudier l'interaction entre les relations qu’entretiennent les individus et leur santé. Elles se penchent actuellement sur les relations et les comportements de santé chez les plus de 50 ans, mais aussi le lien entre les relations, le bien-être et la santé. L'étude a été publiée dans BMJ Open Diabetes Research & Care.

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