Les personnes atteintes d’une MII ont une espérance de vie plus courte

Même si les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) ont une espérance de vie plus grande qu'il y a 15 ans, celle-ci reste néanmoins plus courte que celle des personnes qui n’en souffrent pas, a révélé une nouvelle étude parue dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC).L’étude a été menée auprès de 32 818 personnes atteintes d’une MII en 1996, comparées à 163 284 personnes sans MII, puis à 83 672 personnes atteintes d’une MII en 2011, comparées à 418 360 personnes sans MII.Entre 1996 et 2011, l’espérance de vie chez les patients atteints de MII a augmenté de près de trois ans (passant de 75,5 ans à 78,4 ans) chez les femmes, et de 3,2 ans (passant de 72,2 ans à 75,5 ans) chez les hommes.Les personnes atteintes de MII avaient une espérance de vie systématiquement plus courte que celles qui en sont exemptes. Ainsi, les femmes atteintes d’une MII vivraient entre 6,6 et 8,1 ans de moins que celles sans MII. Pour ce qui est des hommes atteints de MII, ils vivraient de 5 à 6,1 ans de moins que ceux sans MII.Espérance de vie ajustéeAprès avoir procédé à la mesure de l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé, l’écart est encore plus grand.Cette mesure tient en compte la façon dont les symptômes et le fonctionnement liés à la santé affectent à la fois la qualité de vie et l’espérance de vie.À lire aussi: Un régime alimentaire pauvre en FODMAP réduit les lésions épithéliales chez les patients atteints du SCIElle a démontré que les femmes atteintes de MII ont une espérance de vie ajustée en fonction de leur santé qui est de 9,5 à 13,5 ans plus courte que les femmes sans MII. Cette différence chez les hommes est de 2,6 à 6,7 ans.En raison de l’augmentation de la prévalence des MII au Canada et de leur impact sur la vie des patients, les auteurs de l’étude affirment que de meilleures stratégies de prise en charge de la douleur doivent être mises au point.Les patients atteints de MII souffrent souvent d’une inflammation au-delà du tractus intestinal et sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer, de maladie cardiaque, d’arthrite et d’autres affections.Même si la prise en charge des MII s’est améliorée avec les années, notamment grâce à l’arrivée des thérapies biologiques, ces dernières ne sont pas non plus sans risque.« Les produits biologiques améliorent la qualité de vie, mais peuvent augmenter le risque d'infection grave et de maladie maligne, en particulier chez les personnes âgées. Des changements dans la prise en charge des MII et les médicaments peuvent avoir affecté l'espérance de vie et la qualité de vie», peut-on lire dans l’étude.L'étude est disponible ici.

Les personnes atteintes d’une MII ont une espérance de vie plus courte

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