Les inhibiteurs du SGLT2 pourraient réduire les crises de goutte récurrentes chez les patients atteints de diabète de type 2

Les inhibiteurs du cotransporteur-2 du sodium-glucose (SGLT2) sont connus pour diminuer les taux d’urate sérique. Cependant, on ne se sait pas si cela se traduit par la prévention des crises de goutte récurrentes et une réduction des visites aux urgences et des hospitalisations liées à la goutte. Une nouvelle étude a examiné cette question en comparant les crises de goutte et les événements cardiovasculaires parmi des patients diabétiques de type 2 souffrant de la goutte qui commençaient à prendre un inhibiteur du SGLT2, par rapport à un inhibiteur de la dipeptidyl peptidase 4 (DPP-4). Les inhibiteurs de la DPP-4 sont une autre classe d'agents hypoglycémiants de deuxième intention qui ne sont pas associés à des taux d'urate sérique ou à un risque cardiovasculaire. Le principal résultat de l'étude était le nombre de poussées de goutte récurrentes, déterminé à partir des dossiers des services d'urgence, d'hospitalisation, de consultation externe et de délivrance de médicaments. Les résultats secondaires comprenaient les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux. Les infections génitales (contrôle positif) et les cas d'arthrose (contrôle négatif) ont également été évalués. Les résultats ont montré que: Après appariement sur score de propension, le taux de crises de goutte étaient plus faibles chez les patients commençant un traitement par un inhibiteur du SGLT2, comparativement à l’inhibiteur de la DPP-4 (respectivement 52,4 et 79,7 cas pour 1000 personnes-années), avec un rapport de taux (RT) de 0,66 (IC 95%, 0,57-0,75) et une différence de taux (DT) de -27,4 (IC, -36,0 à -18,7) pour 1000 personnes-années. Le rapport de taux et la différence de taux correspondants pour les visites aux urgences et les hospitalisations liées à la goutte étaient respectivement 0,52 (IC, 0,32-0,84) et -3,4 (IC, -5,8 à -0,9) pour 1000 personnes-années. Le rapport de risque (RR) et la différence de taux (DT) correspondants pour l’infarctus du myocarde étaient de 0,69 (IC, 0,54-0,88) et de -7,6 (IC, -12,4 à -2,8) pour 1000 personnes-années. Le rapport de risque pour l’AVC était de 0,81 (IC, 0,62-1,05). Les patients qui avaient commencé à prendre un inhibiteur du SGLT2 ont montré un risque plus élevé d'infection génitale (RR, 2,15 [IC, 1,39-3,30]) et aucun risque modifié d’ostéoarthrite (RR, 1,07 [IC, 0,95-1,20]). Les auteurs concluent que chez les patients atteints de diabète de type 2 et de la goutte, les inhibiteurs du SGLT2 peuvent réduire les poussées de goutte récurrentes, ainsi que les visites aux urgences et les hospitalisations liées à la goutte. Les inhibiteurs du SGLT2 peuvent également avoir des effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire.

Les inhibiteurs du SGLT2 pourraient réduire les crises de goutte récurrentes chez les patients atteints de diabète de type 2

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