Les 10 points à retenir des dernières données canadiennes sur la COVID longue

Statistique Canada et l'Agence de la santé publique du Canada ont publié les premières données1,2 représentatives sur les Canadiens ayant présenté des symptômes à long terme après avoir obtenu un résultat positif à la COVID-19 ou qui soupçonnaient une infection antérieure à la COVID-19. Ils définissent la COVID longue comme des symptômes persistants trois mois ou plus après la phase d'infection aiguë au SARS-CoV-2. Les résultats sont basés sur les données provisoires du deuxième cycle de l'Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 (ECSAC-2), qui a été menée auprès d'un échantillon aléatoire d'adultes entre avril et août 2022. Les personnes interrogées avaient reçu un test positif à la COVID ou soupçonnaient d’avoir été infectées entre janvier 2020 et août 2022. Voici les 10 éléments qui ressortent de ces résultats: 1. Environ 1,4 million d’adultes canadiens – soit 14,8 % des personnes ayant contracté le COVID – présentaient encore des symptômes de la COVID trois mois après leur infection. Cela représente 4,6 % des adultes canadiens. Soit leurs symptômes avaient persisté après l'infection initiale, soit ils étaient réapparus. 2. Le symptôme le plus courant était la fatigue: 72,1 % des personnes ont déclaré en souffrir encore trois mois après leur infection. Viennent ensuite la toux (39,3 %), l'essoufflement (38,5 %), le brouillard cérébral (32,9 %) et enfin la faiblesse générale (30,9 %). 3. Les symptômes sont souvent importants: 21,3 % des adultes ayant présenté des symptômes à long terme ont déclaré que ceux-ci limitaient souvent ou toujours leurs activités quotidiennes. De plus, les trois quarts (74,1 %) des personnes présentant des symptômes à long terme ont déclaré avoir dû s'absenter du travail ou de l'école pour cette raison. Ils avaient manqué 20 jours en moyenne. 4. Près de la moitié de ceux qui ont déclaré des symptômes à long terme (47,3%) ont dit que ces derniers avaient duré un an ou plus. 5. Les femmes étaient plus susceptibles de présenter des symptômes de COVID longue que les hommes (18% des femmes, contre 11,6% des hommes). 6. Les personnes ayant présenté des symptômes plus graves lors de l’infection initiale étaient plus susceptibles d'avoir des symptômes de COVID longue – mais même les cas légers pouvaient entraîner des problèmes persistants. Parmi les personnes ayant déclaré avoir eu des symptômes graves (décrits comme ayant eu des répercussions significatives sur la vie quotidienne) pendant leur infection, 36,4 % avaient encore des symptômes trois mois plus tard. Parmi ceux qui ont eu des symptômes modérés (décrits comme ayant eu un certain effet sur la vie quotidienne), 15 % ont signalé des symptômes à long terme. Et parmi ceux qui ont eu des symptômes légers (décrits comme n'ayant eu aucun effet sur la vie quotidienne), 6,3 % ont déclaré en avoir. Pour ceux qui n'avaient aucun symptôme lors de l’infection initiale, 2,5% ont rapporté des problèmes à long terme. 7. L'âge ne semble pas affecter le risque d'avoir la COVID longue. Il n'y avait pas de différence significative entre les groupes d'âge, le taux pour les 18 à 34 ans étant de 14,9 %; celui pour les 35 à 49 ans, de 14,1 %; celui pour les 50 à 64 ans, de 16,2 %; et celui pour les plus de 65 ans, de 14,0 %. 8. Les personnes infectées par le variant Omicron étaient moins susceptibles de présenter la COVID longue. Parmi les personnes ayant été infectées avant décembre 2021 – date à laquelle la souche Omicron est devenue prédominante –, 25,8 % ont présenté des symptômes qui ont duré trois mois ou plus. Mais pour ceux qui ont été infectés après cette date, seuls 10,5 % ont eu des problèmes à plus long terme. 9. Près d'un tiers des personnes ont déclaré que leurs symptômes avaient disparu, puis étaient réapparus. Parmi les personnes présentant des symptômes à long terme du COVID, 32,5 % ont déclaré avoir récupéré de leurs symptômes initiaux avant que ceux-ci ne reviennent. Les personnes de plus de 65 ans étaient les moins susceptibles de voir leurs symptômes disparaître puis réapparaître. 10. Les personnes ayant reçu un test PCR positif étaient plus susceptibles de déclarer des symptômes à long terme. En effet, un cinquième (19,7 %) des adultes ayant subi un test PCR ont présenté des symptômes à long terme, contre 10,5 % des personnes ayant eu un test d'antigène rapide positif et 15,1 % des adultes n'ayant pas eu de test positif, mais soupçonnant d’avoir été infectés.

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