Le mésusage des médicaments chez les jeunes fait l'objet d'une campagne de sensibilisation de l'OPQ

Dans le cadre de la Semaine de sensibilisation à la pharmacie 2014, qui se déroule depuis dimanche dernier jusqu’au 15 mars, l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) veut conscientiser les parents aux dangers que représentent leurs médicaments si un de leurs enfants les subtilise dans le but de se droguer.Il a choisi comme thème pour sa campagne « Votre ordonnance, sa dépendance ». « Un nombre grandissant de jeunes utilisent des médicaments à des fins non médicales, souligne dans un communiqué Manon Lambert, directrice générale et secrétaire de l’OPQ. Les « parties de pilules » deviennent de plus en plus populaires. Il y a une impression selon laquelle les médicaments ne comportent aucun risque. »Pour démontrer l’ampleur du problème, l’OPQ cite les résultats d’un sondage réalisé en Ontario en 2013 par le Centre de toxicomanie et de santé mentale, où l’on a observé qu’environ un adolescent sur huit a admis avoir consommé des médicaments sur ordonnance pour se droguer. Dans 70 % des cas, les médicaments provenaient de la maison.Il a aussi rencontré le coroner en chef du Bureau du coroner du Québec pour discuter de la hausse des décès attribuables à une intoxication médicamenteuse, notamment par les opiacés.Témoignages de jeunes dépendants aux médicaments Pour passer son message, l’OPQ a mis en ligne le site MonOrdonnance.ca.On y explique la problématique de la consommation de médicaments chez les jeunes dans le but de se droguer.Il y trouve aussi des solutions concrètes que les parents peuvent mettre en place pour prévenir les problèmes de consommation de médicaments, des témoignages écrits, notamment de deux jeunes ayant une dépendance aux médicaments, et des liens vers des organismes pour venir en aide aux personnes ayant des problèmes de toxicomanie.L’OPQ a aussi produit une vidéo promotionnelle qui peut être visionnée sur MonOrdonnance.ca, son canal YouTube et sur ICI Radio-Canada.ca.Pour inviter la population à consulter son site MonOrdonnance.ca, il a envoyé une affiche aux pharmacies et aux établissements de santé.Il a aussi sollicité la collaboration des chaînes et des bannières en pharmacie pour faire parvenir aux pharmaciens propriétaires un document promotionnel qui peut être imprimé et remis à leurs clients.Tout au long de la semaine, l’OPQ ajoute du contenu sur sa page Facebook et son compte Twitter (# MonOrdonnance).Pour cette campagne, l’OPQ a reçu l’appui de l’organisme Portage, qui vient en aide aux personnes ayant des problèmes de toxicomanie, du Partenariat pour un Canada sans drogues et de l’Association canadienne des centres antipoison.D’autres organismes, notamment la GRC et l’INSPQ, se sont engagés à partager avec le public les informations de sa campagne de santé publique.Enfin, l’OPQ demande aux pharmaciens de partager l’information de sa page Facebook et de son compte Twitter avec leurs amis ou leurs abonnés de leurs réseaux sociaux.Il souhaite ainsi que son initiative suscite une discussion dans les familles québécoises.« Toute la population, particulièrement les parents, les grands-parents et les proches d’adolescents, doit saisir l’importance de garder les médicaments en sûreté, non accessibles. Les risques sont trop graves », souligne la pharmacienne Manon Lambert.Trois conseils de l’OPQ aux parents Limitez l’accès aux médicamentsLes rapporter à la pharmacieEn parler avec ses enfants

Le mésusage des médicaments chez les jeunes fait l'objet d'une campagne de sensibilisation de l'OPQ

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