Le Dr Yves Bolduc à l’Éducation et l’Enseignement supérieur: «Au-delà de mes espérances»

La possibilité qu’il se voit un jour confier le secteur de l’éducation avait déjà été évoquée, mais ce scénario demeurait purement hypothétique.Pourtant, le Dr Bolduc, médecin de famille, s’est vu confier mercredi le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce qui le rendra responsable de la recherche dans le milieu universitaire. Son nouveau ministère est, avec celui de la Santé, le seul assuré de voir son budget augmenter au cours des prochaines années.Il ne voit pas sa nomination à un ministère autre que celui de la Santé comme une perte ou un recul.«Le défi que m’a offert le premier ministre va au-delà de mes espérances», a-t-il déclaré peu après sa nomination.À ceux qui pourraient douter de sa formation pour diriger le ministère de l’Éducation, le Dr Bolduc a rappelé qu’il possédait une maîtrise en administration et un deuxième cycle en éthique.«Je suis très diversifié dans mes connaissances. J’étais prêt à relever plusieurs types de défis, a-t-il commenté. Je dois le dire, j’ai été très agréablement surpris que M. Couillard m’offre l’Éducation et l’Enseignement supérieur. Je me sens très choyé.»Il a rappelé que même du temps où il dirigeait la Santé, il affirmait que l’éducation devrait être la priorité au Québec.Interrogé par un journaliste s’il avait refusé d’être le deuxième violon du Dr Gaétan Barrette à la Santé, il a précisé que les choses ne se passaient pas de cette façon. Quand le premier ministre l’a invité à le rencontrer dans un hôtel de Québec, il s’est vu offrir l’Éducation, l’Enseignement supérieur et la responsabilité de la Côte-Nord. Rien d’autre.En réponse à une autre question, il a déclaré que les frais de scolarité universitaire avaient été statués pour le Québec, mais qu’il y avait des ajustements à faire pour les étudiants en médecine venant de l’extérieur, notamment ceux de la francophonie.Le monde qui sépare le ministère de la Santé et des Services sociaux et celui de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur n’est peut-être pas aussi grand que certains le voient. Ce sont les deux plus grands ministères de l’État et, dans les deux cas, on parle de clientèles, une notion avec laquelle le Dr Bolduc est très familier.En outre, en se voyant confier cette nouvelle mission, il aura la responsabilité de l’admission et de la formation des étudiants en médecine et des sciences infirmières. Il reviendra alors en pays connu.Pratique médicaleLors d’une entrevue accordée à Profession Santé à sa sortie du Salon rouge, le Dr Bolduc a indiqué qu’il avait continué à voir des patients comme médecin de famille jusqu’au 21 avril, deux jours avant la désignation du nouveau Conseil des ministres. Ses nouvelles responsabilités exclusives l’obligeront bien sûr à cesser sa pratique.Il a dit éprouver un pincement à laisser ses patients. Toutefois, il ne ferme pas la porte à jamais. Il compte revenir à la pratique dans quatre ans si sa situation le lui permet.

Le Dr Yves Bolduc à l’Éducation et l’Enseignement supérieur: «Au-delà de mes espérances»

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