Le CINQ craint la résistance croissante des entérobactéries aux antibiotiques de 3e génération

Le Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) exprime de l’inquiétude vis-à-vis de la résistance croissante des entérobactéries aux antibiotiques les plus récents. Dans un récent rapport de l’INSPQ, les membres du Comité décrivent à l’attention des médecins et du personnel soignant les mesures de prévention et de contrôle à appliquer pour prévenir l’introduction et la propagation des entérobactéries productrices de carbapénémases dans les milieux de soins aigus au Québec.Le rapport souligne que l’identification d’un nombre croissant d’entérobactéries résistantes aux céphalosporines de troisième génération et l’émergence de ces entérobactéries productrices de carbapénémases représentent «une menace importante» parce que l’arsenal thérapeutique pour traiter les infections liées à ces agents pathogènes devient très restreint. Il peut se limiter à la tigecycline ou au colistin.Les enzymes en émergenceLes deux catégories de carbapénémases en émergence chez les entérobactéries sont les enzymes KPC et NDM-1. Les infections causées par des entérobactéries productrices de KPC, notent les médecins spécialistes, sont responsables de maladies graves pour lesquelles le choix thérapeutique est très restreint. Elles entraînent une prolongation des durées de séjour et sont reliées à une mortalité accrue. Au Québec, depuis décembre 2009, 14 souches productrices de KPC ont été identifiées à partir de 11 patients dans 3 hôpitaux différents.L’émergence de la NDM-1 constitue une menace supplémentaire, mais au Québec, aucune souche n’a été documentée à ce jour.Le fait que les gènes de résistance de ces bactéries aient été identifiés sur des plasmides est également une source d’inquiétude puisque cette caractéristique facilite la transmission de cette résistance à d’autres souches bactériennes.L’usage optimal des antibiotiques demeure un élément incontournable des mesures de prévention et de contrôle, rappelle le CINQ, dans ce rapport.

Le CINQ craint la résistance croissante des entérobactéries aux antibiotiques de 3e génération

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