L’argent va dans les hôpitaux: Un premier renouvellement de contrat ardu, même si les cliniques-réseaux sont très économiques

Le premier contrat de clinique-réseau de la clinique médicale Saint-Louis a expiré en février 2009, mais le renouvellement avec l’Agence de Québec est ardu, notamment à cause de la fréquentation de patients, beaucoup plus élevée que prévu lors du démarrage, en 2007.Pour faire face à la demande, les médecins de la clinique réclament des ajustements à plusieurs niveaux, plus d’infirmières, de personnel administratif, de budget, mais 15 mois après l’expiration du contrat, les négociations piétinent en vue du renouvellement. Les omnipraticiens de la clinique ont même songé à user de moyens de pression pour faire avancer le dossier. Ils y ont finalement renoncé à la suite d’une demande de l’Agence, mais ils espèrent un dénouement heureux rapidement.Choix budgétairesL’un des copropriétaires de la clinique, le Dr Pierre Lachance, ne comprend pas les choix budgétaires, alors que les cliniques-réseaux offrent une solution de rechange très bon marché par rapport aux CLSC et au urgences d’hôpitaux. « Si nous respectons le ratio de 18 000 consultations par an, nous évaluons qu’un seul patient qui se déplace dans une clinique-réseau comme la nôtre coûte en subventions 5,60 $ compte tenu du budget qu’on nous donne, dit-il. Un patient qui s’inscrit dans un CLSC coûte au système une centaine de dollars en frais administratifs, et le per diem dans une urgence s’élève à plusieurs centaines de dollars par jour. Nous donnons de loin le service le plus économique. »Il poursuit : « Il faut garder à l’esprit que 80 % de la population qui consulte en première ligne le fait pour des problèmes mineurs et que les patients repartent satisfaits de leur consultation. Pourquoi les envoyer à l’urgence, ce qui coûtera une fortune, demande-t-il ? Le budget des hôpitaux s’élève à des milliards de dollars. (NDLR : plus de 10 milliards en 2010). Il est insensé que le gouvernement n’investisse pas dans des cliniques de première ligne comme celle-ci. Les hôpitaux vont chercher le plus gros des budgets, alors qu’ils ne traitent que 20 % de la population. »Lire la suite du dossier

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