La prise d'acétaminophène pendant la grossesse associée à des problèmes de sommeil chez la progéniture

Les problèmes de sommeil chez les jeunes enfants peuvent désormais être ajoutés à la liste des risques possibles de l'exposition prénatale à l'acétaminophène. «Étant donné que l'utilisation d'acétaminophène pendant la grossesse est courante, ces résultats sont préoccupants pour la santé publique et suggèrent la prudence dans l'utilisation de médicaments contenant de l'acétaminophène pendant la grossesse», ont déclaré les chercheurs dans une étude PLoS One. Aux États-Unis, l'acétaminophène est classé comme une substance de catégorie B pour la grossesse et est considéré comme sécuritaire pour l'utilisation pendant la grossesse. Selon une déclaration de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) publiée fin 2021, «la SOGC recommande la prise d’acétaminophène comme option thérapeutique de première ligne pour la fièvre et la douleur pendant la grossesse, lorsqu’elle est indiquée sur le plan médical, aux doses recommandées et pour la durée la plus courte possible». Des études suggèrent que l'acétaminophène est utilisé par 69,9% des femmes américaines au cours des premier et deuxième trimestres de la grossesse. Il est généralement utilisé pour réduire la douleur et la fièvre. Mais s'il peut réduire les symptômes chez la mère, «il peut aussi prévenir les conséquences négatives pour la santé du fœtus dues aux symptômes maternels», indique l'étude. On s'inquiète de plus en plus du fait que l'utilisation d'acétaminophène pendant la grossesse est associée à des problèmes neurocomportementaux chez la progéniture en tenant compte de facteurs tels que la fièvre, la douleur et l'infection pendant la grossesse. Mais «peu de recherches ont étudié ces associations chez les enfants d'âge préscolaire», ou les effets confondants potentiels du stress prénatal, ont écrit les chercheurs. Les chercheurs ont utilisé les données de la First Baby Study (FBS) pour 2 423 paires mère-enfant. La FBS est une étude de cohorte longitudinale réalisée en Pennsylvanie. Les femmes incluses dans les analyses ont déclaré leur consommation de médicaments et ont répondu à une enquête sur le stress prénatal au cours de leur troisième trimestre de grossesse. De multiples entretiens ont été menés jusqu'à 36 mois après l'accouchement. Les traits comportementaux des enfants ont été mesurés à l'âge de trois ans. Au total, 1 011 femmes (41,7 %) ont déclaré avoir pris de l'acétaminophène pendant leur grossesse, principalement pour des maux de tête ou des migraines, puis pour des rhumes ou des allergies. Selon l'étude, les femmes qui ont pris de l'acétaminophène étaient plus susceptibles d'avoir reçu un diagnostic d'anxiété ou de dépression avant la grossesse et de déclarer des niveaux élevés de stress pendant la grossesse. Après ajustement des variables confusionnelles, «y compris le stress pendant la grossesse, les enfants des femmes ayant consommé de l'acétaminophène pendant la grossesse étaient significativement plus susceptibles d'avoir des problèmes de sommeil et d'attention que les enfants de celles n'ayant pas consommé d'acétaminophène pendant la grossesse», indique l'étude. Ces résultats corroborent des études antérieures rapportant des associations entre l'exposition prénatale à l'acétaminophène et les problèmes d'attention chez la progéniture et montrent également une association avec les problèmes de sommeil à l'âge de 3 ans.

La prise d'acétaminophène pendant la grossesse associée à des problèmes de sommeil chez la progéniture

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