La maîtrise en pharmacie d’hôpital regagne ses lettres de noblesse

Pour l’année 2010-2011, la Faculté de pharmacie de l’Université Laval a reçu 50 demandes d’admission pour son programme de maîtrise en pharmacie d’hôpital. C’est 14 de plus que l’an dernier. Finalement, 31 candidats ont accepté son offre d’admission, dont deux provenaient des pharmacies communautaires, sur une capacité d’accueil de 35 étudiants. C’est cinq de plus qu’en 2009. La moyenne des dix dernières années est de 24.La Faculté de pharmacie de l’Université Laval a dû établir une liste d’attente, du jamais vu depuis plusieurs années. « Il y a eu quelques refus, mais la plupart, ce sont des désistements à des offres positives, indique Jean Lefebvre, directeur du programme de maîtrise en pharmacie d’hôpital de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval. Plusieurs ont postulé pour se garder une porte de sortie, mais ils avaient en tête la pharmacie communautaire. Ils n’avaient peut-être pas la conviction ferme. Ce sont des décisions qui se prennent rapidement, en fin de session. Les étudiants sont fatigués. Ils n’ont pas l’énergie pour recommencer immédiatement un autre programme qui est assez chargé. »Il précise que le programme de maîtrise en pharmacie d’hôpital dure 16 mois et que les étudiants disposent uniquement d’une bourse de 30 000 $ du MSSS. « Ils n’ont pas le salaire d’un pharmacien durant leurs études. »Toutefois, il se réjouit de ce regain d’intérêt pour la pharmacie hospitalière. « Il y a une tendance intéressante. Nous sommes surpris qu’il y ait eu 50 demandes d’admission. C’est de bon augure. Mais, il ne faut pas tenir cela pour acquis », explique Jean Lefebvre.Plusieurs raisons expliqueraient cet engouement. « On a beaucoup parlé de la pharmacie d’hôpital depuis un an et demi. Les négociations de l’année passée ont peut-être eu un effet. Nous avons aussi fait passablement de publicité l’automne dernier, notamment lors d’une soirée à laquelle 134 personnes ont assisté. »Engouement en déclin à l’Université de MontréalÀ la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal, moins de finissants au baccalauréat en pharmacie se sont montrés intéressés aux études de maîtrise en pharmacie hospitalière comparativement à l’an dernier où l’on avait observé un engouement exceptionnel.Cette année, 43 candidats ont envoyé une demande d’admission sur une capacité maximale de 42 places, soit 15 de moins qu’en 2009. Sur les 41 offres d’admission de l’Université de Montréal, 33 étudiants ont décidé de suivre le programme de pratique pharmaceutique, option pratique en établissement de santé. C’est six de moins que l’an dernier, mais trois de plus qu’en 2008.« Il faut dire que l’année 2009 a été une excellente année où il y a eu beaucoup d’intérêt pour la maîtrise en pharmacie d’hôpital, explique Marc Perreault, directeur du programme de maîtrise en pratique pharmaceutique à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. Cette année, c’est quand même une bonne année, car nous sommes revenus à un nombre supérieur aux années antérieures à 2009. »Pour accroître le nombre d’étudiants en 2011, la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal compte sur les premiers diplômés du Pharm. D. qui pourraient se montrer intéressés à son nouveau programme de maîtrise en établissement de santé. « Dans le programme de Pharm. D., les étudiants sont exposés plus rapidement à la pratique en milieu hospitalier, lors d’un stage en deuxième année. Il y a aussi plus de stages dans ce type de milieu en quatrième année. Nous pensons que cela aura un impact pour faire découvrir cette option à un plus grand nombre d’étudiants, ce qui aidera au recrutement. »Sur les 68 étudiants qui étaient inscrits en mai 2009 dans les deux universités, 61 poursuivaient toujours à la fin de mai leurs études qui se termineront en août prochain.

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