Jacqueline Simoneau travaille d’arrache-pied pour la poursuite de ses rêves

Rio en 2016, Tokyo en 2021, Paris en 2024... Jacqueline Simoneau est familière avec les Jeux Olympiques. Cette athlète en nage artistique, un sport autrefois connu sous le nom de nage synchronisée, a un horaire chargé. Non seulement elle demeure impliquée dans son sport en tant qu’athlète et commentatrice, mais elle est également étudiante au doctorat de premier cycle en médecine podiatrique à l’Université de Québec à Trois-Rivières (UQTR).«J’ai toujours adoré les sports, raconte-t-elle lors d’une entrevue avec Profession Santé. Quand j’étais jeune, j’étais vraiment une fille de hockey.» Son amour pour le sport a éventuellement évolué de la glace à l’eau. Originaire de la ville de Chambly, elle a découvert les sports aquatiques après son déménagement à Montréal.Elle est rapidement tombée amoureuse de la nage artistique et de ses composantes variées: le solo, le duo et en équipe de huit nageuses. Sa passion est évidente. Dès qu’elle parle de son sport, ses yeux étincellent. C’est d’ailleurs ce sport qui l’a dirigée vers la médecine.Après ses études collégiales, elle savait déjà qu’elle voulait joindre un programme universitaire dans le domaine de la santé, comme la médecine de famille ou la médecine sportive. À découvrir aussi: Bianca Boudreault: Pour une médecine de réconciliation«À travers ma carrière sportive, lors de mes premiers et deuxièmes Jeux Olympiques, j'ai vu plusieurs blessures au niveau du pied», explique-t-elle. Elle-même a souffert d'une blessure du long fléchisseur de l'hallux, tandis que certaines de ses coéquipières ont reçu des diagnostics de fasciite plantaire, de fractures de stress ou de névromes.«C'est quand même des diagnostics assez précis, indique-t-elle. Ça prend des spécialistes pour bien les prendre en charge.»Elle a vite pu constater que les spécialistes du pied étaient rares à l’Institut national du sport du Québec et que les patients étaient souvent référés ailleurs. Sa curiosité piquée, elle s’est lancée dans des stages en podiatrie. À lire aussi: Éolie Delisle: Redonner au suivant, une richesse qui n’a pas de prixLes stages ont confirmé son intérêt. Elle a appliqué en podiatrie avant les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 et a débuté son doctorat en médecine podiatrique à son retour du Japon. Entre les Jeux Olympiques et les Coupes du Monde, cette athlète avait déjà pris l’habitude d'étudier à distance avant que la pandémie frappe à nos portes.Tout au long de son parcours académique, elle a dû apprendre à jongler entre le sport et les études. «Ça prend une bonne gestion du temps. Je pense que plusieurs voient ça comme des sacrifices à faire, confie-t-elle. Mais pour moi, ce sont vraiment des choix que j’ai fait consciemment.»Outre sa gestion disciplinée du temps, la nageuse artistique maintient l’importance «d’avoir une bonne communication avec les personnes clés», que ce soit auprès de ses coéquipières ou de ses professeurs universitaires. De fait, c’est le directeur de son programme à l’UQTR qui lui a permis de prendre une année sabbatique pour se concentrer sur les Jeux Olympiques avant de reprendre ses études en septembre. À lire aussi: L’activité physique, une alliée incontournable pour la santé de notre cerveau«J’ai tellement appris pendant cette année sabbatique. Ça va m’aider en tant que personne et en tant que future podiatre», soutient-elle. D’ailleurs, lors des Jeux de Paris, ses connaissances médicales lui ont permis d’assister quelques-unes de ses coéquipières qui avaient des soucis aux pieds en attendant que les spécialistes les assistent davantage.De retour au Québec, elle est maintenant étudiante à temps plein et planifie de compléter ses études en avril 2026. «Je me sens vraiment à ma place ici», estime-t-elle. Malgré son horaire bien chargé, elle espère pouvoir garder un pied dans l’univers de la nage artistique, en continuant de faciliter l'ouverture de cliniques axées sur ce sport et de commenter les compétitions à venir.

Jacqueline Simoneau travaille d’arrache-pied pour la poursuite de ses rêves

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