Hypoglycémie chez les adultes diabétiques: une mise à jour sur la prévention et la prise en charge

Diabète Canada attire l'attention sur la prévention, la reconnaissance et la prise en charge de l'hypoglycémie chez les adultes diabétiques. La fréquence et la gravité de l'hypoglycémie peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de vie des patients diabétiques. La crainte de nouveaux épisodes d'hypoglycémie peut conduire certaines personnes à viser des niveaux de glycémie plus élevés pour tenter d'éviter l'hypoglycémie, ce qui peut aggraver la gestion globale de la glycémie. Un document d'orientation mis à jour par Diabète Canada décrit les trois niveaux d'hypoglycémie, les symptômes de l'hypoglycémie et les facteurs de risque de développer une hypoglycémie sévère. Les complications physiques (neurologiques, cardiovasculaires, musculo-squelettiques) et psychosociales de l'hypoglycémie, y compris la peur de l'hypoglycémie, sont également abordées. La prévention de l'hypoglycémie est plus sûre et plus efficace que le traitement des nombreuses conséquences à court et à long terme de l'hypoglycémie. Le choix et la dose de l'agent antihyperglycémique ainsi que l'utilisation des technologies de surveillance continue du glucose (SCG) peuvent réduire les épisodes d'hypoglycémie. Ces questions sont abordées plus en détail dans le document d’orientation. Bien qu'un taux cible d'hémoglobine glyquée (A1C) < 7% soit recommandé pour la plupart des diabétiques afin de prévenir les complications à long terme, les patients souffrant d'hypoglycémies récurrentes et sévères (en particulier les personnes âgées fragiles traitées à l'insuline ou aux sécrétagogues de l'insuline) peuvent bénéficier d'un taux cible d'A1C personnalisé afin de réduire le risque d’hypoglycémie. Un traitement approprié de l'hypoglycémie, basé sur la gravité et la durée de l'événement, est crucial pour augmenter les niveaux de glucose et soulager rapidement les symptômes. Un traitement excessif doit être évité, si possible, car il peut entraîner une prise de poids ou une hyperglycémie de rebond. Le traitement des différents niveaux d'hypoglycémie est abordé dans le document d'orientation. Les hypoglycémies de niveau 1 et 2 peuvent être auto-traitées par l'administration de glucose par voie orale. Le traitement de l'hypoglycémie de niveau 3 nécessite l'assistance d'une autre personne. Elle peut être traitée avec du glucose par voie orale si le patient est encore capable d'avaler. Lorsque le patient ne peut pas avaler ou lorsque l'ingestion orale n'est pas sécuritaire, les patients doivent être traités avec du glucagon (par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intranasale). Les détails de ces traitements sont fournis dans le document. Le document d'orientation inclut un tableau résumant la prise en charge de l'hypoglycémie chez les adultes diabétiques, classée en trois grandes catégories: l'éducation, la prévention et le traitement. Les principales informations destinées aux professionnels de la santé sont résumées ci-dessous: L’hypoglycémie provoquée par l'insuline ou les sécrétagogues de l'insuline (sulfonylurées, méglitinides) peut entraîner des complications pénibles et potentiellement débilitantes. Il est impératif de réduire la fréquence et la gravité de ces événements, de les reconnaître rapidement et de les traiter en toute sécurité. Les personnes atteintes de diabète qui présentent un risque élevé d'hypoglycémie, ainsi que les personnes qui les soutiennent (amis, famille, collègues), doivent être identifiées et conseillées sur les moyens de prévenir l'hypoglycémie, de la reconnaître et de la traiter. À chaque visite clinique, les personnes présentant un risque élevé d'hypoglycémie et traitées à l'insuline ou aux sécrétagogues de l'insuline doivent être réévaluées pour déterminer si elles ont besoin de ces agents et si leurs doses doivent être modifiées de manière appropriée afin de réduire le risque d'hypoglycémie. L'hypoglycémie doit être détectée et traitée rapidement en recourant à une intervention qui permet d'augmenter la glycémie le plus rapidement possible jusqu'à un niveau sûr, afin de réduire le risque de blessure et de soulager rapidement les symptômes. Une fois que la glycémie a atteint un niveau sûr, la personne doit prendre le repas ou la collation habituels prévus à ce moment de la journée pour éviter les hypoglycémies répétées. Si un repas est prévu dans plus d'une heure, une collation (comprenant 15g de glucides et une source de protéines) doit être consommée. Les personnes atteintes de diabète de type 1 et celles atteintes de diabète de type 2 traitées à l'insuline ou aux sécrétagogues de l'insuline doivent faire l'objet d'un dépistage de la non-perception de l’hypoglycémie. La peur de l'hypoglycémie est un problème sous-estimé. Elle a des répercussions négatives sur la santé mentale et peut amener les individus à viser des valeurs de glycémie plus élevées, à surtraiter l'hypoglycémie et à éviter les activités et les situations sociales susceptibles d'entraîner une hypoglycémie. Les personnes présentant un risque élevé d'hypoglycémie sévère (par exemple, celles traitées à l'insuline) doivent se voir prescrire du glucagon et les personnes de confiance du patient doivent recevoir des conseils sur la technique d’administration. La surveillance continue de la glycémie doit être utilisée conjointement avec un programme éducatif structuré visant à détecter et à prévenir l'hypoglycémie chez les personnes présentant un risque élevé, une sensibilisation insuffisante ou une peur de l’hypoglycémie. Le document d'orientation mis à jour comprend également 12 recommandations relatives au conseil et au dépistage, à la prévention de l'hypoglycémie et au traitement de l’hypoglycémie.

Hypoglycémie chez les adultes diabétiques: une mise à jour sur la prévention et la prise en charge

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