Hôtel-Dieu de Lévis: des solutions en vue pour les infirmières épuisées?

La direction de l’Hôtel-Dieu de Lévis et les représentants de trois syndicats dont celui des infirmières se sont réunis lundi et mardi (15 et 16 juillet) pour tenter de trouver des solutions au problème criant de manque de personnel en soins infirmiers dans cet établissement, plus particulièrement à l’urgence.La situation est devenue difficile au point où les infirmières de l’urgence de jour de cet établissement ont refusé de débuter leur quart de travail dimanche dernier, à 8 heures. Les infirmières de nuit ont dû rester en poste pendant quelques heures de plus.Les infirmières dénoncent depuis plusieurs semaines la hausse des heures supplémentaires obligatoires et la surcharge de travail.La présidente du Syndicat des professionnels en soins de Québec, Julie Ouellet, a réclamé, dimanche, en conférence de presse, que les effectifs soient augmentés. Selon elle, la situation actuelle peut mettre en jeu non seulement la santé du personnel, mais aussi celle des patients. Les infirmières, fatiguées, s’inquiètent aussi pour la sécurité de leurs patients.La nouvelle urgence de l’Hôtel-Dieu a été inaugurée ce printemps. Quatre fois plus grande que la précédente, elle ne peut compter sur du personnel additionnel, puisque l’effectif du département, déjà incomplet, n’a pas été augmenté.Les heures supplémentaires obligatoires sont donc une réalité quotidienne pour les infirmières de l’urgence, parfois sans pause et sans temps de repas. En moyenne, deux personnes par quart de travail sont obligées de rester au travail, indique Julie Ouellet. Il arrive que 10 personnes doivent rester pour faire des quarts de travail allant jusqu’à 16 heures, ajoute-t-elle.Le directeur général ainsi que la directrice des ressources humaines du CSSS Alphonse-Desjardins ont rencontré l’équipe de l’urgence dimanche. Le ratio de patients et l’organisation du travail font partie des éléments pris en considération par la direction dans l’analyse des demandes du personnel infirmier dans le but de trouver des solutions à court et à long terme.Dans l’immédiat, la direction des ressources humaines a rappelé du personnel en vacances pour combler les postes.Rappelons qu’en juin on apprenait que deux infirmières auxiliaires de cet établissement s’étaient enlevées la vie. Le syndicat refuse toutefois de faire un lien entre ces événements et la surcharge de travail dénoncée par le personnel de soins.(Sources: LaPresse.ca; Canoe.ca; Radio-Canada.ca)

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