Hausses de rémunération: «Ça dépend de ce que l’on veut étaler» – Dr Louis Godin

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Gaétan Barrette, a finalement rencontré mardi dernier la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) et la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) afin d’obtenir un étalement des hausses de rémunération prévues dans l’entente.Le Dr Barrette a fait une offre aux deux fédérations. La balle serait maintenant dans leur camp.Mais avant même de rencontrer le nouveau ministre, le président de la FMOQ, le Dr Louis Godin, avait annoncé ses couleurs: étaler certains montants, peut-être, mais pas n’importe lesquels.«Notre position est la même: on a toujours dit que nous allions écouter ce qu’on allait nous demander, avait-il commenté quelques jours avant la rencontre avec le Dr Barrette. Nous sommes conscients de la réalité des finances publiques, nous ne sommes pas déconnectés de la réalité. Toutefois, nos ententes sont tellement complexes. Quand on parle d’étalement, ça dépend de ce que l’on veut étaler, sur quelle période de temps et de quelles parties des ententes on veut voir étalées.»«Dans nos ententes, il y a des choses qui servent à mettre de l’avant de nouveaux services, avait-il précisé. On parle du médico-administratif du côté des médecins spécialistes, mais pour nous, médecins de famille, il y a des mesures très précises pour favoriser l’accès un médecin de famille et pour que les gens puissent voir un médecin de famille quand ils ont besoin d’en rencontrer un à l’extérieur de l’hôpital. On a des choses précises là-dessus. Notre objectif, c’est de consolider la première ligne. Tout le monde est d’accord là-dessus. On ne perd pas ça de vue. Il faudra voir ce que la demande du ministre met en jeu et c’est à partir de ce moment que nous pourrons prendre une décision.»Interrogé sur la possibilité d’atteindre un accord avant le dépôt du budget en juin, le Dr Godin a dit ne pas savoir.«Ça va dépendre de ce qu’on va nous demander réellement. Si on nous demande des choses qui sont réalisables et ne mettent pas en danger les objectifs que nous avons pour les services que nous voulions donner à nos patients, on pourrait régler cela très rapidement.»Défense des GMFLe Dr Godin s’est aussi porté à la défense de certains GMF qui n’ont pas respecté leur contrat et qui sont maintenant dans la mire du nouveau ministre. «Les GMF qui n’honorent pas leur contrat, ça va arrêter en 2014», avait lancé le Dr Barrette devant le Collège des médecins.Ces menaces n’ont pas ébranlé le Dr Godin.«On l’a dit depuis fort longtemps, un contrat, ça doit se respecter. Ça se respecte cependant par les deux parties signataires, a-t-il souligné. Il ne faut pas perdre de vue le fait que, dans les contrats de GMF, il y a des médecins qui signent et des établissements qui signent. Certains CSSS avaient des obligations. Il y a beaucoup de groupes à qui on avait promis du personnel infirmier, des accès aux résultats de laboratoire, radiologiques, des consultations, et ça n’a jamais été au rendez-vous.»Le Dr Godin a aussi tenu à mettre en perspective le contexte dans lequel opèrent certains groupes qui n’auraient pas honoré leurs engagements.«Quand vous avez un GMF qui fonctionne dans une petite communauté de 10 000 à 15 000 habitants où les 12 ou 15 médecins travaillent aussi à l’hôpital parce qu’ils doivent faire fonctionner l’urgence et l’hospitalisation, la salle d’accouchements, tu ne peux pas avoir avec eux les mêmes exigences en termes d’heures d’ouverture qu’à Montréal, a-t-il insisté. C’est ce que l’on veut regarder avec le ministère.»

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