Étude: le sémaglutide ne serait pas lié à un risque accru de suicide

Une analyse financée par les NIH révèle que les patients traités avec le sémaglutide présentent un risque d'idées suicidaires inférieur de 49% à 73% à celui des patients traités avec d'autres médicaments.La publication de cette nouvelle étude de la Case Western Reserve University et du National Institute on Drug Abuse des National Institutes of Health (NIH) des États-Unis, survient après que la Food and Drug Administration (FDA) et l’Agence européenne des médicaments ont annoncé une enquête sur des cas de pensées suicidaires chez les patients utilisant l’Ozempic, le Mounjaro et le Wegovy.Dans le cadre de l'étude, publiée dans Nature Medicine, les chercheurs ont examiné les dossiers de santé électroniques de 240 618 patients obèses ou en surpoids aux États-Unis, à qui l'on a prescrit du sémaglutide ou un autre médicament pour la perte de poids entre juin 2021 et décembre 2022. Dans ce groupe, 232 771 patients n'avaient pas d'antécédents de pensées suicidaires et 7847 en avaient.Ils ont aussi examiné les dossiers de 1 589 855 patients atteints de diabète de type 2 (DT2) ayant reçu une prescription de sémaglutide, ou un autre médicaments pour traiter leur maladie, entre décembre 2017 et 2021. Ce groupe comprenait 1 572 885 patients sans antécédents de pensées suicidaires et 16 970 patients avec des antécédents.Les chercheurs ont par la suite suivi les antécédents médicaux des patients jusqu’à six mois après la prescription du médicament.RésultatsLes patients ayant pris du sémaglutide pour perdre du poids présentaient un risque de 0,11% d'avoir des idées suicidaires pour la première fois (parmi ceux qui n'avaient pas d’antécédents de pensées suicidaires) et un risque d'environ 7% d'avoir des idées suicidaires récurrentes (parmi ceux qui avaient des antécédents de pensées suicidaires).À titre de comparaison, les personnes qui recevaient d’autres médicaments pour perdre du poids avaient un risque de 0,43% (personnes sans antécédents de pensées suicidaires) et 14% (personnes avec antécédents de pensées suicidaires).Chez les patients atteints de DT2, la prescription de sémaglutide a été associée à un risque de 0,13% de pensées suicidaires chez les patients sans antécédents, et de 10% pour les patents avec sans antécédents, contre 0,36% et 18% respectivement chez les patients ayant pris d’autres médicaments contre le diabète.Ainsi, les chercheurs concluent que leurs résultats ne confirment pas les craintes d'un risque suicidaire accru associé au sémaglutide.Ils recommandent également que des études futures évaluent les associations potentielles à plus long terme entre le sémaglutide et les idées suicidaires chez les patients souffrant d'obésité ou de DT2. Ils croient également qu’une association entre le sémaglutide et les tentatives de suicide devrait être étudiée.

Étude: le sémaglutide ne serait pas lié à un risque accru de suicide

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