Étude: la pilule abortive facilite l’accès à l’avortement en région

Disponible depuis 2017 au Canada, la mifépristone est le médicament de référence pour l’avortement médical. Les chercheurs ont entre autres voulu déterminer si l’arrivée de cette méthode d’avortement a eu un impact sur l’accessibilité au service. Ils ont donc mené une enquête nationale auprès des médecins et des infirmières praticiennes qui ont fourni des soins liés à l’avortement en 2019 au Canada. Le formulaire d'enquête a été distribué entre juillet et décembre 2020 par le biais d’organisations professionnelles, notamment le Collège des médecins de famille du Canada et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. Les résultats ont été publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) à la fin du mois de septembre. Au total, 465 répondants provenant de tous les provinces et territoires du Canada ont participé à l’enquête. Ces derniers ont déclaré avoir pratiqué un total de 48 509 avortements en 2019, dont 32 345 (66,7%) avortements chirurgicaux au premier trimestre et 13 429 (27,7%) avortements médicaux au premier trimestre. La situation est toutefois différente au Québec par rapport au reste du pays: seulement 12,5% (n=1918) des procédures déclarées étaient des avortements médicaux du premier trimestre, ce qui en fait le taux le plus bas du pays. Milieu rural Les chercheurs ont noté que près de quatre répondants sur dix (38,9%) provenaient de milieux ruraux. Or, presque tous les répondants en milieu rural (n = 165, 92,7%) ont pratiqué des avortements médicaux du premier trimestre, comparativement à 78,1% (n = 218) des répondants se trouvant en milieux urbains. Les avortements médicamenteux du premier trimestre représentaient 44,4% (n = 2334) de tous les avortements en zone rurale, contre 25,6% (n = 11 067) en zone urbaine. «La disponibilité accrue de l’avortement médicamenteux, telle que rapportée par nos répondants, facilite l’accès à l’avortement, en particulier dans les établissements de soins de premières lignes et les zones rurales, et là où l’avortement chirurgical n’est pas disponible», concluent les chercheurs.

Étude: la pilule abortive facilite l’accès à l’avortement en région

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