Élections: Pauline Marois veut prioriser la prévention

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, estime que le rôle en prévention des professionnels de santé, et notamment des infirmières, doit être valorisé.La chef péquiste visitait jeudi dernier la nouvelle clinique de dépistage du Dr Réjean Thomas, l’Actuel sur rue.Dans cette clinique, ouverte il y a deux semaines et ayant pignon sur la rue Ste-Catherine à Montréal, les patients rencontrent des infirmiers dans l'optique d’établir une prise en charge ou d'obtenir des renseignements.La nouvelle clinique, avec ses murs de briques et de bois ainsi que ses divans de cuir, vise à mettre à l’aise les patients qui y entrent.Le lieu fait office de corridor de soins vers la clinique principale du Dr Thomas, où la prise en charge des patients sera ensuite plus complète, a-t-il expliqué à Pauline Marois par visioconférence, car il était en vacances à l'extérieur de Montréal.La chef péquiste s’est dit impressionnée par la nouvelle initiative du Dr Thomas.En entrevue avec Profession Santé, Pauline Marois a souligné que d’autres initiatives de prévention où les infirmières auraient un rôle fondamental devaient aussi être mises en place et qu'elle entendait le faire si elle remporte le scrutin du 4 septembre.Des équipes volantes«Ce que nous montre le Dr Thomas, c’est que nous n’avons pas nécessairement besoin d’un appareillage lourd pour faire de la prévention et de donner de l’information aux patients», a-t-elle expliqué.Comme le lui avait déjà suggéré la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, Régine Laurent, Pauline Marois souligne qu’il serait par exemple efficace de mettre sur pied des «équipes volantes» d’infirmières qui visiteraient les différents clubs d’âge d’or du Québec.«La question consiste à trouver le meilleur moyen de soutenir financièrement une pareille initiative, a poursuivi la chef péquiste. Nous pourrions conclure des ententes avec les associations pan-québécoises dans lesquelles elles demanderaient une petite cotisation à leurs membres, qui serait ensuite égalée par le gouvernement.»Pauline Marois estime qu’une telle mesure serait simple à implanter, mais que l'impact auprès des patients serait positif.«Beaucoup de personnes âgées — je pense à ma mère de 88 ans — ne sont pas nécessairement malades, mais éprouvent le besoin d’être rassurées et informées sur un ensemble de problématiques de santé. Ce serait un bel outil pour le faire» a-t-elle déclaré.Pour un retour de l'éducation sexuelle dans les écolesDu côté de la prévention chez les jeunes, Pauline Marois estime qu’il serait notamment souhaitable d’introduire de nouveau l’éducation sexuelle dans les écoles secondaires, en passant cette fois par le module santé des cours d’éducation physique.Dans le programme adopté en 2011 par le Parti québécois, il est également question d’autres mesures de prévention pour lutter contre la malbouffe, la sédentarité et le tabagisme.À lire aussiPour une médecine communautaire qui améliore l’accès aux soins – Dr Réjean Thomas

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