Éditoriaux

«Je vous avoue d’entrée de jeu que je suis loin d’être une experte en gestion. Pour ceux qui me connaissent, je préfère nettement la clinique. Et voilà que je me lance tête première dans un éditorial sur le rapport du Vérificateur général du Québec portant sur les médicaments et les services pharmaceutiques.»

L’AMQ veut convoquer des états généraux de la médecine. Son président, le Dr Laurent Marcoux, évoque en effet un double ras-le-bol, né, selon lui, de la mise à mal de la réputation de la profession par «l’affaire Bolduc» et de la grogne de la population, qui ne reçoit plus les services médicaux pour lesquels elle paie.

«Est-ce qu’on commence à en demander trop au pharmacien communautaire ? Avec toutes ses responsabilités, peut-il prendre encore le temps d’expliquer au patient comment prendre ses médicaments ? Celui-ci peut-il toujours compter sur des conseils rassurants et les mises en garde nécessaires pour un usage optimal du médicament ?»

«Il n’est plus acceptable de se contenter de suivre les règles comme le prétendait au départ Yves Bolduc. Car un élu, de même, d’ailleurs, qu’un professionnel de la santé, ne se doit-il pas de faire preuve d’un comportement exemplaire et de droiture morale dès lors qu’il est question de l’argent des Québécois?»

Récemment, un article publié dans la revue américaine Drug Topics évoquait un phénomène qui semble se produire dans plusieurs instances aux États-Unis: des pharmaciens de plus de 40 ans, et même de plus de 35 ans, se retrouvent au chômage ou carrément sans emploi.