Diabète: les diététistes peuvent désormais ajuster l’insuline des patients

«L’Ordre se réjouit de cette nouvelle qui marque une avancée importante pour la qualité et l’accessibilité des soins aux patients, de même que l’exercice de ses membres cliniciennes au sein de leur équipe interprofessionnelle», indique l’Ordre des diététistes nutritionnistes du Québec (ODNQ) par voie de communiqué. Avant d’ajuster l’insuline et les antidiabétiques du patient, «un diététiste doit s’assurer de l’atteinte des cibles thérapeutiques scientifiquement reconnues, sauf s’il obtient du professionnel responsable du suivi clinique du patient les cibles thérapeutiques spécifiques à atteindre et, s’il y a lieu, les limites ou les contre-indications particulières», indique un décret paru dans la Gazette officielle du Québec en juillet dernier. D’autre part, avant de prescrire une analyse de laboratoire, un diététiste doit s’assurer qu’aucun résultat pour une analyse équivalente n’est pas disponible, poursuit le décret. Au Canada, la Colombie-Britannique et l'Ontario, notamment, permettent à leurs diététistes d'ajuster l'insuline de leurs patients. De leur côté, les diététistes de la Nouvelle-Écosse peuvent déjà prescrire des analyses de laboratoire et des médicaments particuliers. De plus en plus de pouvoirs Pour utiliser ces nouveaux pouvoirs, le diététiste doit être titulaire d’une attestation délivrée par l’ODNQ suivant laquelle il a réussi une formation théorique d’une durée de trois heures portant sur les indications pour l’ajustement de l’insuline et des antihyperglycémiants, ainsi que sur l’utilisation judicieuse des valeurs et la gestion sécuritaire des analyses de laboratoire. Ces activités s’ajoutent à celles autorisées depuis le 13 septembre 2018. Depuis cette date, les diététistes-nutritionnistes peuvent procéder au retrait définitif d’un tube d’alimentation, administrer des médicaments ou autres substances par voie orale, prescrire des formules nutritives ou une solution d’enzymes pancréatiques visant à rétablir la fonctionnalité du tube d’alimentation. À l’époque, l’Ordre avait mentionné que ces activités permettaient aux diététistes-nutritionnistes de «jouer pleinement leur rôle au sein des équipes interdisciplinaires». Selon l’Ordre, il y a un peu plus de 3100 diététistes-nutritionnistes au Québec.

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