Deuxième anniversaire de la loi 41 : bilan des nouvelles activités des pharmaciens

Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi 41, le 20 juin 2015, l’heure est au bilan pour l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ). Selon les plus récentes données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), près de 470 000 Québécois ont bénéficié des nouvelles activités professionnelles prévues par la loi.Les données de la RAMQ ne tiennent toutefois compte que des services pharmaceutiques rendus par les pharmaciens pour les assurés par le Régime public d’assurance médicaments (RPAM). Celles-ci excluent les patients assurés par des régimes privés ainsi que les services rendus en établissements hospitaliers.« C’est donc encore plus de Québécois qui profitent chaque jour de ces nouveaux services, fort probablement plus du double », estime le président de l’Ordre, Bertrand Bolduc.Au total, ce sont plus de 710 000 services qui ont été offerts en deux ans. Ceux-ci sont répartis de la façon suivante :Prolongation d’une ordonnance*: 292 024Évaluation du besoin de prescription d’un médicament pour des conditions mineures (ex. : eczéma, infection urinaire, rhinite allergique, etc.) : 39 247Évaluation du besoin de prescription d’un médicament lorsqu’aucun diagnostic n’est requis (cessation tabagique, diarrhée du voyageur, nausées et vomissements chez la femme enceinte, etc.) : 158 224Ajustement de la dose d’un médicament – Anticoagulothérapie : 216 859Ajustement de la dose d’un médicament – Hypertension artérielle, dyslipidémie, hypothyroïdie, diabète et migraine : 4923Un sondage Léger réalisé en février 2016 auprès des Québécois révélait que 22% des répondants s’étaient déjà prévalus de ces nouveaux services pharmaceutiques. Chez 66% des patients, cela leur avait permis d’éviter de se rendre dans une clinique sans rendez-vous et, dans 25% des cas, d’aller à l’urgence. Règle générale, ils ont affirmé que cela leur avait permis de se soigner plus rapidement.Fruit d’un travail conjoint de l’OPQ et du CMQDans un blogue publié la journée du deuxième anniversaire de la loi 41, Bertrand Bolduc soutient que les nouvelles activités prévues par cette nouvelle réglementation ont favorisé l’efficience mais aussi la collaboration interdisciplinaire.« On reproche parfois aux ordres professionnels en santé de travailler en silo ou de faire preuve de corporatisme. Pourtant, c’est grâce à une collaboration fructueuse avec le Collège des médecins du Québec (CMQ) que nous avons pu aller de l’avant dans ce projet », indique-t-il.À ce jour, les deux ordres travaillent toujours ensemble « en assurant une vigie quant à l’application de la loi 41, en encourageant la collaboration interprofessionnelle dans la mise en place de ces nouvelles activités et en discutant des problématiques qui surviennent dans un objectif d’amélioration continue », peut-on lire.*Service d'évaluation aux fins de prolonger une ordonnance et sa prolongation

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