Deux candidats vedettes du milieu de la santé au pouvoir

Deux candidats vedettes sur trois issus du secteur de la santé ont remporté leur pari hier aux élections provinciales. Danielle McCann et Lionel Carmant, de la Coalition avenir Québec (CAQ), ont été élus dans leur comté respectif et feront parti d'un gouvernement majoritaire. Gertrude Bourdon a quant à elle subi une défaite cuisante. Danielle McCann ©CAQDans Saguinet, en Montérégie, Danielle McCann, qui a toutes les qualités pour occuper les fonctions de ministre de la Santé, selon son chef François Legault, a facilement défait le député sortant, le péquiste Alain Therrien par 5 598 voix de majorité.Durant la campagne électorale, elle a notamment proposé de revoir le mode de rémunération des médecins de famille, en visant une rémunération mixte. La travailleuse sociale de formation a également proposé d’abolir le temps supplémentaire obligatoire des infirmières.La nouvelle élue a été nommée candidate à la suite de l’échec du tête-à-tête entre François Legault et Gertrude Bourdon. Elle a néanmoins toujours affirmé se sentir comme le premier choix de M. Legault.Cette ancienne présidente-directrice générale de l’Agence de la santé et des services sociaux est maintenant pressentie pour occuper le poste de ministre de la Santé. Lionel Carmant ©CAQDe son côté, le neurologue en pédiatrie Lionel Carmant, de la CAQ, a dû batailler plus fort dans Taillon pour soutirer le siège d'une autre candidate santé, Diane Lamarre, du Parti québécois. Il l’a emporté par 33,76 % des voix contre 28,09 % pour Mme Lamarre. Durant la campagne électorale, son chef François Legault a souvent vanté les qualités de M. Carmant, disant qu’il avait quitté son poste à l’Hôpital Sainte-Justine pour se présenter en politique afin d’améliorer la qualité de vie des enfants. L’élu pourrait occuper un ministère.Une des grandes surprises des élections est la défaite de la libérale Gertrude Bourdon qui est arrivée troisième dans Jean-Lesage, à Québec, derrière l’ancien chef d’Option nationale et candidat de Québec solidaire, Sol Zanetti, et la candidate de la CAQ, Christiane Gamache. Celle qui était pressentie pour devenir ministre de la Santé advenant une victoire du Parti libéral a récolté seulement 5 305 voix, loin derrière les 10 304 votes de M. Zanetti.Après un entretien avec François Legault, la présidente-directrice générale du CHU de Québec-Université Laval s’était finalement rangée derrière Philippe Couillard. L’infirmière de formation avait alors dit être convaincue que le Parti libéral était le meilleur parti pour le réseau de la santé et des services sociaux du Québec.Couillard et Barrette élus, Lamarre défaiteDe son côté, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui s’est fait discret durant la campagne électorale, n’a pas eu de difficulté à se faire élire pour une deuxième fois dans La Pinière, en Montérégie. Il a récolté 47 % des voix contre 28,84 % pour la candidate de la CAQ, Sylvia Baronian. Si son parti avait été élu, le radiologiste de formation aurait occupé le poste de président du Conseil du Trésor, laissant ainsi la place à Gertrude Bourdon.Même si son parti a été défait, M. Barrette s’est dit prêt à travailler comme député dans l’opposition et à défendre sa réforme.Le chef libéral, Philippe Couillard, a également remporté son élection dans Roberval par 5 088 voix de majorité sur la caquiste Denise Trudel. Hier soir, M. Couillard, qui a été neurochirurgien pendant plusieurs années avant de faire le saut en politique, n’a pas voulu prendre une décision quant à son avenir. « Je devrai entreprendre une réflexion sur mon avenir personnel. Afin de réduire la période d’instabilité, cette réflexion sera courte, quelques jours au maximum », a-t-il déclaré devant ses partisans.Finalement, la députée sortante du Parti québécois, Diane Lamarre, qui sollicitait un deuxième mandat, n’a pu résister à la "vague caquiste" dans Taillon. La pharmacienne propriétaire en Montérégie était porte-parole du PQ en matière de santé depuis 2014. Durant ces dernières années, elle s’est avérée une critique efficace dans les bancs de l’Opposition officielle.

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