COVID-19 : Diminution importante des consultations en présentiel en soins de première ligne

Dans les premiers mois de la pandémie de COVID-19, il y aurait eu une diminution de près de 80 % des visites dans les cliniques de santé de première ligne en Ontario, selon une nouvelle étude parue dans le Journal de l’Association médicale canadienne.Des chercheurs de l’ICES et d’Unity Health Toronto ont comparé les données de facturations de médecins de première ligne du 1er janvier au 28 juillet 2020 avec les données de l’année 2019.Ils ont comparé les tendances du nombre total de consultations chez le médecin ou en clinique clinique et des consultations virtuelles avant la COVID-19 aux mêmes tendances après la mise en place des mesures sanitaires de santé publique liées à la pandémie.Par rapport à 2019, le nombre total de consultations en soins de première ligne entre mars et juillet 2020 a diminué de 28 %, passant de 7,66 à 5,51 pour 1000 personnes/jour.Toutefois, les chercheurs ont remarqué que les Ontariens plus âgés (19,1 %) et plus malades (8,3 %) ont connu la plus faible baisse du nombre total de visites.Une nouvelle rassurante selon la Dre Tara Kiran, auteure principale de l’étude, médecin de famille au St Michael’s Hospital of Unity Health Toronto et scientifique à l’ICES.« Nos résultats sont rassurants parce que les groupes ayant les besoins de soins les plus élevés, y compris les plus de 65 ans et ceux dont la morbidité est plus élevée, ont maintenu des niveaux de soins élevés. En même temps, il y a eu une diminution globale des soins, et nous ne savons pas dans quelle mesure cette diminution concernait des soins qui pouvaient raisonnablement être reportés et quelle était la proportion de ces soins qui étaient au contraire nécessaires, mais mis de côté », a-t-elle expliqué par voie de communiqué.Hausse des soins virtuelsSans grande surprise, l’étude met de l’avant une hausse assez marquée des soins virtuels. En effet, ces soins virtuels (téléphone et vidéo) représentaient 71,1 % de toutes les visites en 2020 contre 1,2 % des soins facturés avant la pandémie.À lire aussi : Essor des cliniques virtuelles: les médecins soumis aux mêmes obligations, rappelle le CMQ« Les Canadiens semblent très satisfaits des soins virtuels et jusqu’à un tiers aimeraient qu’ils soient le premier point de contact après la pandémie. Il existe un soutien pour que les soins virtuels soient couverts par les régimes de santé des employeurs, ce qui pose des défis pour la continuité des soins et l’équité, si les soins virtuels ne sont pas financés par l’État à l’avenir », écrivent les auteurs dans l’étude.Ils ajoutent néanmoins que les déterminants et les conséquences de ces changements majeurs dans les soins nécessitent une étude plus approfondie tant du côté des impacts sur les patients, que du côté des professionnels de la santé.L'étude complète est disponible ici.

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