Commission sur le PL20: Barrette s’attend à «l’éveil du corps médical»

Gaétan Barrette souhaite que la commission parlementaire sur le projet de loi 20 permettra «l’éveil du corps médical» sur la nécessité d’agir pour accroître l’accessibilité aux soins.Le ministre de la Santé et des Services sociaux participait, lundi matin, à l’inauguration du groupe de médecine de famille (GMF) Cœur-de-l'île, à Montréal.Dans la foulée de l’adoption sous bâillon du projet de loi 10, Gaétan Barrette a signifié qu’il était prêt à plonger dans le débat sur le projet de loi 20.«C’est la première page d’un nouveau chapitre qui s’écrira au cours du prochain semestre», a-t-il déclaré.«Un grand changement», promet Barrette«Le projet de loi 20 va donner des résultats, a promis Gaétan Barrette lors de la conférence de presse. Ça ne sera peut-être pas parfait, mais le statu quo n’est qu’une pente descendante de diminution de services.»«Ce sera un grand changement de passer de la pratique traditionnelle à la pratique de l’accès adapté, a poursuivi le ministre. Mais, en jumelant cette nouvelle pratique avec l’interdisciplinarité, nous allons le régler, le problème d’accès.»Même si les critiques et les inquiétudes issues du milieu médical fusent de toutes parts depuis le dépôt du projet de loi en novembre 2014, Gaétan Barrette n’entend pas reculer, a-t-il insisté.«Quand bien même le monde s’époumonerait dans le milieu de la santé, nous allons aller de l’avant pour le bien de la population, a-t-il affirmé. Le reste, c’est de la résistance inutile, car ce que l’on demande est tout à fait faisable.»Un déséquilibre entre les besoins de la population et ceux des médecinsSelon Gaétan Barrette, les médecins sont d’accord avec lui sur les maux qui plombent présentement l’accessibilité aux soins de santé, en particulier en première ligne. «Mais on me reproche de m’attaquer à leur autonomie professionnelle. Il est là, le cœur du problème.»«Ce n'est pas que les gens ne veulent pas faire de la bonne médecine, mais il y a présentement un déséquilibre entre les besoins de la population et les besoins des individus qui ne se traduit pas par un accès approprié [aux services]», a affirmé le ministre.«Je leur dis ceci: les professionnels ont un contrat social. Quand on constate un problème, il est normal pour le gouvernement d’apporter des correctifs, car il est celui qui représente la population.»Bien qu’il persiste sur la valeur de son projet de loi, Gaétan Barrette se dit néanmoins ouvert aux suggestions qui pourront lui être faites en commission parlementaire pour l’améliorer.«Je vais évaluer les propositions au mérite et je ne prendrai que celles qui donneront une garantie de résultats, a-t-il souligné. Nous sommes dans une période critique [pour le système de santé] et le débat promet d’être intéressant, mais, à la fin de l’exercice, il faut qu’il y ait un résultat.»

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