Comment faire face aux douleurs lombaires persistantes?

L'étude stipule qu'il est nécessaire d'intensifier les soins pour les patients qui se rétablissent lentement d'une lombalgie afin de réduire la probabilité d'une douleur persistante.Elle a révélé que pour les personnes souffrant de nouvelles douleurs lombaires, la douleur et les problèmes de mobilité diminuaient «de manière significative» au cours des six premières semaines. Passé ce délai, la guérison ralentit.L'étude a également constaté que de nombreuses personnes souffrant de lombalgies persistantes (durant plus de 12 semaines) continuaient à éprouver des niveaux modérés à élevés de douleur et d’incapacité.Les résultats «confirment la nécessité d'une réévaluation opportune au cours des 12 premières semaines d'un épisode de lombalgie afin d'identifier et d'intensifier les soins chez les personnes qui se rétablissent lentement», écrivent les auteurs.«La bonne nouvelle, c'est que la plupart des épisodes de mal de dos guérissent, et ce même si vous souffrez de douleurs lombaires depuis quelques mois», a déclaré le Dr Lorimer Moseley, l'un des auteurs de l'étude et professeur de gestion de la douleur à l'Université d'Australie du Sud, dans un communiqué de presse.«La mauvaise nouvelle, c'est que lorsque le mal de dos persiste depuis plus de quelques mois, les chances de guérison sont beaucoup plus faibles. Cela nous rappelle que même si presque tout le monde souffre de douleurs lombaires, certaines personnes s'en sortent mieux que d'autres, mais nous ne comprenons pas tout à fait pourquoi», poursuit-il.À lire aussi: Froid et douleurs articulaires: en hiver, mieux vaut bouger que ne rien faireLes nouveaux résultats montrent que même lorsque la blessure initiale est guérie, la douleur peut persister, a ajouté le Dr Moseley.«Dans ces situations, le mal de dos est associé à une hypersensibilité du système de la douleur, et non à une lésion permanente. Cela signifie que si vous souffrez d'un mal de dos chronique, c'est-à-dire que vous avez mal presque tous les jours pendant plus de quelques mois, il est temps d'adopter une nouvelle approche pour améliorer votre état de santé», a-t-il affirmé.Il a présenté de nouveaux traitements qui réduisent progressivement cette hypersensibilité «tout en augmentant votre fonction et votre participation à des activités significatives».Le rapport actualisé consiste en une méta-analyse de 95 études sur la lombalgie. Il examine l'évolution clinique des patients souffrant de lombalgie, répartis en trois groupes: aigu (douleur durant moins de six semaines), subaigu (six à moins de 12 semaines) et persistant (12 à moins de 52 semaines).Dans l'étude originale de 2012, le groupe subaigu a été regroupé avec le groupe persistant, ce qui «peut avoir entraîné une amélioration des résultats dans le groupe persistant», reconnaissent les auteurs dans le rapport.À lire aussi: Nouveau guide pratique pour évaluer et traiter la douleur chronique en première ligneL'inclusion d'un groupe subaigu a des implications importantes, écrivent les auteurs.«En séparant le groupe subaigu de ceux qui souffrent d'une douleur persistante, nos analyses actuelles suggèrent que les résultats de ceux qui souffrent d'une lombalgie persistante sont nettement moins favorables que ce que l'on pensait auparavant.»Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la lombalgie chez les personnes âgées de moins de 18 ans et de plus de 60 ans, notent les auteurs, citant le manque d'études qui incluent ces données démographiques.La lombalgie est une cause majeure d'invalidité dans le monde, note le communiqué, avec plus de 570 millions de personnes touchées.

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