Combinaisons d’antipsychotiques à long terme chez les jeunes: «préoccupant»

Une étude du Conseil du médicament remet en question l’utilisation des combinaisons d’antipsychotiques sur de longues périodes (60 jours et plus) chez les personnes de moins de 25 ans.Les chercheurs sont préoccupés par le manque de données probantes appuyant leur utilisation chez ce groupe d’âge.Ils soulignent que les antipsychotiques, en particulier les atypiques, sont prescrits en pédiatrie pour traiter divers troubles mentaux, et ce, même s’il manque d’indications de Santé Canada.Selon eux, il est nécessaire de rédiger des lignes directrices pour encadrer l’usage des antipsychotiques chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.Ils suggèrent aussi la mise en place de programmes pour prévenir les troubles mentaux chez les jeunes et l’élaboration d’un guide québécois de pratique clinique sur les troubles mentaux pour cette catégorie de la population.L’étude du Conseil du médicament comporte deux parties. La première partie, qui a été publiée en mai 2009, portait sur l’usage concomitant d’antipsychotiques dans la population en général. La seconde partie, dont les résultats ont été dévoilés en janvier 2011, a examiné l’usage des combinaisons d’antipsychotiques chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes du Québec.Les antipsychotiques ont été prescrits le plus souvent pour des troubles de l’humeur. Les autres raisons ont été les suivantes, par ordre décroissant : troubles du comportement perturbateur, schizophrénie, troubles mentaux organiques et non organiques et troubles envahissants du développement.« La grande majorité de ces personnes avaient plus d’un diagnostic psychiatrique et l’usage de la polythérapie antipsychotique longue durée variait de 4,75 % à 24,12 % en fonction du groupe de pathologies considéré », précisent les chercheurs.

Combinaisons d’antipsychotiques à long terme chez les jeunes: «préoccupant»

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